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Après la marche du vendredi: Des militants du RAJ arrêtés

par R. N.

Le Comité national pour la Libération des détenus (CNLD) a dénoncé, dans un communiqué rendu public vendredi, l'arrestation «à la fin de la marche» du 33ème vendredi «de plusieurs activistes et militants de l'Association RAJ, par des hommes en civil».

Selon la même source, certains activistes interpelés «ont été relâchés après une détention de quelques heures dans des commissariats», alors que «d'autres militants de l'Association RAJ», kidnappés par des gendarmes en civil, sont toujours maintenus en garde à vue dans la brigade de la gendarmerie de Bab Djedid».

«II s'agit de Massinissa Aissous, Mokrani Djalal, Hakim Addad, Hmimi Bouider et Nassim Ould Ouali qui seront présentés, dimanche 6 octobre, devant le procureur du Tribunal de Sidi M'hamed», précise le communiqué du CNLD qui regrette, par ailleurs, que «plusieurs journalistes sont devenus, ces derniers jours, une cible des services de Sécurité qui opèrent avec provocation, sans aucune hésitation, même durant la couverture de marches ou sit-in de soutien aux détenus d'opinion».

«Cette nouvelle méthode qui touche aussi des journalistes et avocats, convoqués dans plusieurs wilayas à cause de leurs publications Facebook, est un signe de panique de cette justice soumise qui veut étouffer toutes les voix qui se soulèvent contre ce système agonisant», affirme le Comité.

La CNLD estime que «l'ensemble des Algériens rejettent ces élections», revendiquent le «départ de tout le système» et «une période de transition pour la sauvegarde de l'Algérie», «en réitérant la revendication d'un Etat civil et non militaire».

«La dictature militaire se confirme à la veille de la commémoration du 31ème anniversaire des événements du 5 octobre 1988. Ce qui est recherché par ces provocations n'est autre que l'embrasement de la rue pour justifier le recours à l'instauration de l'État d'exception», ajoute le communiqué du CNLD. «Le CNLD appelle, une nouvelle fois, la société civile et tous les Algériens à rester vigilants, mobilisés et garder le caractère pacifique de cette révolution populaire».