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Cité Akid Abbès et Douar Naqousse (Aïn El Turck): La commune s'attaque aux extensions illicites

par Rachid Boutlelis

  Face a la prolifération des extensions illicites opérées par des locataires dans les cités d'Aïn El Turck, notamment les habitants du rez-de-chaussée qui ont accaparé des espaces publics, les services de l'APC viennent de lancer une campagne de contrôle qui cible essentiellement les cités à grande concentration d'habitation à Douar Naqousse et la cité Akid Abbès, a-t-on appris de sources proches des services techniques de la commune. Selon nos sources, la commission chargée de lutter contre les extensions illicites, a été interpellée par des citoyens des cités après avoir constaté que des locataires de certains immeubles ont illicitement accaparé de l'espace à l'extérieur de l'immeuble. Des extensions sauvages au pied des immeubles faites de tôles ondulées, de roseaux et de baraques de fortune. Nos interlocuteurs indiquent qu'une première opération, menée au niveau de la cité logeant la double voie menant au village de Cap Falcon par les services de l'APC, avait permis de démolir une douzaine d'extensions illicites. Il s'agit en fait d'extensions ceinturant partiellement des habitations qui ont été érigées par les locataires des logements situés au rez-de-chaussée des immeubles dans cette cité. Nos sources indiquent qu'à l'issue de sa rencontre avec les maires de la wilaya, l'ex-wali d'Oran a donné de fermes instructions pour s'attaquer au phénomène des espaces publics squattés par des locataires au niveau des cités et par les commerçants, notamment au niveau des centres urbains. Nos interlocuteurs indiquent que l'ex-chef de l'exécutif a insisté sur la libération de tout espace public exploité sans autorisation si besoin avec le recours à la force publique. La transgression relative à l'extension illicite opérée au bas des immeubles des cités essaimées à travers la municipalité d'Aïn El Turck semble avoir tendance à prendre des proportions démesurées. Lors d'une visite effectuée dernièrement à Aïn El Turck, l'ex-wali d'Oran a exhorté les responsables locaux d'éradiquer cette infraction qui défigure les paysages. Le même responsable a été ferme en donnant des instructions concernant le lancement d'une opération de lutte contre le squat des espaces publics au niveau des cités. Une vingtaine d'extensions illicites a été démolie, à cette époque, au niveau de la partie haute la localité de Bouisseville. Il importe de noter que le phénomène des extensions illicites se pose avec acuité dans la municipalité d'Aïn El Turck au même titre que les trois autres communes de cette daïra. Cette transgression a été aussi relevée au niveau de la cité des 350 logements sociaux dans ladite municipalité et le quartier El Bahia à mi-chemin du village de Cap Falcon dans plusieurs localités côtières. Il importe aussi de noter dans ce volet que le phénomène des constructions illicites a également pris des proportions presque incontrôlables et l'ironie du sort veut que ce soit la zone d'extension touristique (ZET) englobant le village de Cap Falcon, la localité de la Madrague et le lieudit Pain de Sucre, qui est la plus touchée par la bidonvilisation et ce, avec l'installation de plusieurs regroupements de masures hideuses qui enlaidissent le paysage. Notons aussi que dans les prestigieuses localités de Paradis-plage et de Clairefontaine, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom pour lequel elles ont été baptisées, les baraques érigées en parpaing et de la tôle ondulée, constituant un immense bidonville, ont entamé insidieusement le grignotement du sable.