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Plus de sept années après l'ouverture de la route de la Corniche supérieure: Un énième hiver sans éclairage public

par Rachid Boutlelis

Trois walis, en l'occurrence Boudiaf, Zaâlane et Chérifi, qui ont eu chacun à régenter durant leur mandat, bref en ce qui concerne le dernier en date, les destinées de la capitale de l'Ouest, n'ont pas été en mesure de résoudre l'insignifiante contrainte liée à l'absence de l'éclairage public, sur la route de la Corniche supérieure, baptisée l'axe de la mort par les usagers. Leurs remontrances contre les responsables locaux concernés, lors de leurs successives sorties sur le terrain, pour s'enquérir de la situation morbide, prévalant sur cet axe routier, dont l'aménagement, en 2012, a nécessité la bagatelle d'un peu plus de 200 milliards de centimes, avenant y compris, n'ont, finalement, eu que le navrant effet du pétard mouillé. Un petit tour et puis s'en vont. Les usagers de cette route, constituée essentiellement de virages à épingle à cheveux et serpentant au pied de la falaise du mont Murdjadjo, seront probablement encore durement confrontés à l'obscurité au cours de la prochaine période hivernale, avec tous les dangers, qui en découlent à la faveur de cette stupide incartade. Ces derniers, qui revendiquent vainement, depuis plus de 7 années, l'installation de candélabres, devront forcément prendre leur mal en patience. Attendre et croiser les doigts, en espérant que la situation s'éclaircira un beau jour sur cette route, dans toute l'acceptation du terme. « Nous avons perdu tout espoir. Tous les walis, qui se sont relayés depuis l'ouverture de cette route, après son aménagement en 2012, nous ont nourri d'illusions et ce, en promettant dur comme fer l'installation de l'éclairage public dans les plus brefs délais. Nous avons eu droit au même pernicieux refrain avec ses fausses notes. L'air n'a pas fait la chanson» se sont indigné des usagers abordés à ce propos. Notons qu'il a fallu qu'une quinzaine de personnes à trouver la mort et une demi-douzaine d'autres grièvement blessées dans des chutes de véhicules du haut de la falaise, longeant cette route, pour que les responsables concernés daignent enfin installer, mais partiellement, des murettes de protection à hauteur du lieu-dit Aïn Khadija où la chaussée présente des fissures, préludant un affaissement. Des travaux de décapage ont été récemment, certes, effectués sur la chaussée détériorée à ce niveau de la route, sur une distance d'environ 200 m, mais sans plus.

Un piteux état similaire de dégradation de la chaussée, sur cette route, est regrettablement relevé à un jet de pierre de l'entrée du bourg ?Coca', où un nombre indéterminé d'accidents de la circulation se sont produits. L'éventualité d'un affaissement n'est pas à écarter en ce lieu. Là aussi, il faudra attendre et croiser les doigts de ses pieds.