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Chlef: Protestations dans le secteur de la Santé

par Bencherki Otsmane

La contestation s'amplifie de plus en plus après le mouvement opéré dans le corps des directeurs Etablissements publics hospitaliers (EPH) et des Etablissements publics de santé de proximité (EPSP) en début de cette semaine par le directeur de la Santé de Chlef par intérim. Ainsi, des sit-in ont été tenus un peu partout devant les établissements sanitaires de la wilaya pour dénoncer ce vaste mouvement de responsables.

En effet, depuis dimanche dernier, les hôpitaux de Ténès, de Taougrit, des sœurs Beldj et de Chorfa à Chlef, l'EPSP de Zeboudja et d'Ouled Farès ont connu un arrêt de travail d'une ou de deux heures. Tout d'abord à Ténès au niveau de l'hôpital Zighout Youcef, le personnel médical (aides-soignants, infirmiers, praticiens et chirurgiens) observe un mouvement de protestation à la suite de la mise à l'écart de leur directeur qui a été remplacé par celui de l'hôpital des sœurs Beldj de Chlef.

A souligner que ce dernier refuse de rejoindre son nouveau poste car il estime que cette mutation est synonyme de sanction puisque l'hôpital de 240 lits des sœurs Beldj qu'il gérait auparavant est classé dans la catégorie A, quant à celui de Ténès, il est à la catégorie D. Le directeur de l'EPSP de Taougrit, quant à lui, a été désigné pour assurer la direction de l'hôpital des sœurs Beldj.

A l'hôpital de Chorfa du chef-lieu de wilaya, la contestation s'est également organisée pour demander le maintien de la directrice à son poste au lieu et place du directeur de l'hôpital «Ahmed Bouras» de Ténès nouvellement affecté à cette structure hospitalière. Quant au directeur de l'EPSP de Ténès, il a été mis fin à ses fonctions sans que le personnel de cet établissement ne connaisse le motif de ce limogeage. Il en est de même du directeur de l'EPSP d'Oued Farès qui a été muté «sans raison apparente», nous dit-on. Selon un médecin-chef, «les décisions prises par l'actuel directeur de la Santé par intérim ont créé un mouvement de contestation sans précédent au niveau de nombreuses structures sanitaires, et il est urgent que le wali s'implique pour mettre fin à l'anarchie qui y règne depuis quelques jours».