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29ème mardi de protestation: Les étudiants maintiennent le cap

par M. Aziza

  La mobilisation estudiantine demeure intacte. Des centaines d'étudiants soutenus par des citoyens de différentes couches ont investi la rue hier pour exiger le départ de Bensalah et de Bédoui. Et ce, tout en rejetant l'élection présidentielle proposée. «Nous rejetons le panel de la honte» lit-on sur une pancarte brandie par une étudiante.

Bien que cette 29ème mobilisation des étudiants ait coïncidé avec la fête de Achoura, les manifestants ont répondu présents, exprimant encore une fois leur détermination à poursuivre la protestation jusqu'à l'édification d'une Etat de droit.

Le point de départ de la manifestation des étudiants a été la Place des Martyrs, pour tracer son chemin jusqu'à la place Audin en marquant une halte près de la Grande Poste d'Alger. Les éléments de la police ont renforcé leur présence près des deux chambres parlementaires en «barricadant» tous les accès menant vers les deux institutions (Sénat et APN) y compris les petites ruelles.

Evitant la confrontation avec la police, les manifestants ont préféré marcher selon l'itinéraire habituel en passant par la rue d'Isly et le boulevard Amirouche. Sur une grande pancarte brandie par deux manifestants, il est écrit «le peuple refuse la politique du fait accompli».

Un étudiant a pris la parole pour souligner que les revendications des étudiants et du peuple sont légitimes, en s'interrogeant «pourquoi le pouvoir en place cherche à nous faire entrer dans une spirale, à travers différentes manœuvres», en citant la «programmation hâtive» des élections et «le dialogue de sourds» géré par le panel de Karim Younès.

D'autres ont appelé à s'inspirer de la nouvelle expérience tunisienne. «La transition démocratique en Tunisie a réussi, pourquoi vous refusez l'assemblée constituante, pourquoi avez-vous peur ?», lit-on sur une pancarte brandie par un vieux manifestant.

Les manifestants ont encore une fois adressé leur message habituel en scandant : «le peuple veut un Etat civil et non militaire».

Tout en veillant au caractère pacifique de la marche, des personnes âgées tentaient à chaque fois d'encadrer les manifestants pour éviter tout dérapage. Bien organisés, les manifestants avançaient en carrés distincts tout au long de la marche, et ce, tout en évitant de bloquer la circulation.