Le chantier de l'usine de montage de véhicules légers du constructeur automobile français Peugeot-Citroën est sur de «bons rails», a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse, tenue en marge de la pose de la première pierre de cette usine, à Tafraoui à une trentaine kilomètres d'Oran, Jean Christophe Quémard, exécutive vice-président Afrique Moyen-Orient du groupe PSA. Ce dernier a soutenu que Peugeot est déterminé à réussir ce projet que «rien ne pourra faire dérailler».

Le directeur Afrique et Moyen-Orient du groupe PSA a avoué qu'« il a fallu de la résilience et de la patience pour mener à terme ce projet initié, il y a quatre ans». « Peugeot est la marque de cœur des Algériens. Nous avons toute notre légitimité en Algérie. Nous disposons de l'un des plus grands réseaux de vente dans ce pays avec 42 points de vente (?) Notre premier objectif est de retrouver rapidement la position de la marque dans le marché algérien. Notre part du marché est estimée à 20% (150.000 véhicules) dans un marché naturel de 450.000 voitures/an », a précisé Jean Christophe Quémard qui a ajouté que le projet de l'usine Peugeot possède un «grand potentiel de réussite» car il est piloté par un constructeur automobile qui s'appuie sur des partenaires locaux fiables. «Le groupe Peugeot est directement impliqué dans ce projet et ce qui nous rend confiant c'est que nous sommes attendus dans le marché algérien. On ne lâchera pas ! On y croit dans ce projet !», a lancé le manager du constructeur automobile qui a déclaré que son groupe est déterminé à devenir un «acteur majeur de l'automobile en Algérie». Le conférencier a révélé que le groupe Peugeot détient toute les «autorisations nécessaires y compris l'accord du Conseil national d'investissement CNI» pour cette future usine de montage véhicules. Le manager de Peugeot a dévoilé que les travaux de réalisation de la future usine de montage seront menés à un rythme accéléré. Le premier bâtiment pourra ainsi être réceptionné en novembre prochain. Les premières voitures montées dans cette usine seront sur le marché dès janvier 2020. La production montera en force en mars de la même année. Cette usine aura une capacité de production moyenne de 10 à 15 véhicules par heure soit 50.000 véhicules/an avec un système 3X8.

L'usine commencera par le montage de trois modèles avant d'élargir, petit à petit, la gamme de véhicules montés localement. Le taux d'intégration locale sera de 15% durant la 3ème année de production, mais il devra monter à 40 ou 60% durant la 6ème année. L'usine va démarrer en SKD (Semi knocked down) puis évoluera vers le CKD (Completely Knocked Down), en français un «nécessaire non assemblé» ou «nécessaire en pièces détachées». Les véhicules montés seront acheminés vers le centre d'éclatement de Mostaganem avant d'être distribués sur les 42 points de vente du groupe à travers le territoire national.

L'usine pourra garantir 850 emplois directs, d'ici fin 2021, 450 emplois pour les fournisseurs et 1.000 emplois pour le réseau commercial.

Il est à noter que le groupe Peugeot a organisé, hier, en marge de la pose de la 1re pierre de son usine, à Oran, une convention de sous-traitance pour sélectionner les meilleurs fournisseurs locaux et étrangers qui devront l'accompagner dans ce projet. Selon la chargée de communication de PCPA (Peugeot Citroën Production Algérie), entre 40 et 50 fournisseurs locaux et étrangers ont pris part, hier, à cette convention de sous-traitance organisée à l'hôtel Royal.