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Une plainte et une pétition adressées au wali: Les commerçants de vêtements de la Bastille dénoncent l'informel

par K. Assia

  Les commerçants activant dans la bonneterie, le textile, la vaisselle et dans l'électroménager implantés dans le prolongement de la rue des Aurès (ex rue de la Bastille) en allant vers le consulat général d'Espagne à Oran sont en colère. La cause, l'informel qui a pris de l'ampleur. Celui-ci menace la quiétude des riverains et aussi celle des gérants de commerce. Dans une pétition signée par plus d'une vingtaine de commerçants et habitants et adressée au wali d'Oran, au procureur de la république, aux services de l'APC et au chef de la Sûreté d'Oran et dont une copie a été remise au Quotidien d'Oran, les signataires tirent la sonnette d'alarme sur ce phénomène qui a pris des proportions alarmantes. Les commerçants ambulants ont squatté le moindre espace, provoquant une véritable asphyxie. Les passants ne peuvent plus emprunter cette voie devenue de plus en plus exiguë au grand dam des commerçants et des occupants des lieux. «Ils ont imposé leur diktat et envahi tous les espaces au point où il est devenu difficile de rentrer chez soi», lit on dans la correspondance. Les gens doivent se faufiler pour se rendre chez eux. Idem pour les commerçants dont les magasins sont bloqués par les longues tables chargées de marchandises diverses et installées devant l'entrée de leurs locaux. Cette situation que dénoncent les signataires a fini par exaspérer des centaines de familles, puisque en plus des désagréments occasionnés, ils signalent l'amas d'ordures abandonné chaque jour par ces commerçants ambulants. Dans un appel lancé aux autorités locales, ils réclament qu'un passage soit dégagé pour permettre l'évacuation des personnes âgées habitant ces immeubles vers le CHU d'Oran. Ils demandent également l'assainissement de cette voie où l'on doit faire preuve de patience pour y passer. Ainsi, face à l'ampleur du phénomène les habitants et les commerçants ont déposé plainte pour qu'une solution soit trouvée dans le but d'améliorer leur quotidien.

Notons par ailleurs que les autorités locales ont prévu de réaménager la rue des Aurès. Selon des sources proches de l'APC, jusqu'à présent le lancement des travaux bute sur le refus des marchands d'être transférés ailleurs et maintiennent toujours leur proposition d'être transférés vers les ruelles adjacentes du marché de la Bastille. Ces derniers ont refusé d'être transférés vers les ex- caves de l'ONCV de Saint-Pierre, durant la période des travaux d'aménagement. Deux correspondances ont été adressées à la commune pour une éventuelle séance de travail. Les marchands affirment que la structure proposée par le wali pour accueillir les commerçants, outre le fait qu'il s'agit d'une vielle bâtisse, elle ne répond en aucun cas aux normes de sécurité. Il y a quelques jours, en perspective du lancement des travaux d'aménagement du marché, le wali d'Oran, M Cherifi Mouloud, avait saisi les services concernés pour la réquisition des ex- caves de l'ONVC situées dans le quartier de St Pierre pour leur aménagement en marché pour transférer les marchands de la rue de la Bastille durant toute la période des travaux. Selon des sources proches de la wilaya, ces anciennes caves, dont la superficie dépasse 4.000 m2 peuvent servir d'alternative pour rassembler les marchands, qui reprendront leurs activités rue de la Bastille juste après l'achèvement des travaux d'aménagement.. «Jusqu'à présent aucune décision n'a été prise et aucun terrain d'entente n'a été trouvé entre les marchands et les responsables de la commune», assure un élu de l'APC.