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Entendus aujourd'hui: Zoukh, Karim Djoudi et Amar Tou devant la Cour suprême

par Moncef Wafi

La commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN a entamé, hier, la procédure de levée de l'immunité parlementaire contre le député FLN et ex-ministre du Transport, Boudjemaâ Talaï. Dans le même contexte, la commission juridique du Sénat procédera, au courant de cette semaine, à la levée d'immunité du sénateur et ancien ministre Amar Ghoul. Outre le dossier de l'autoroute Est-Ouest qui devra être rouvert par la justice, le nom du président de Taj a été cité dans le cadre d'une enquête préliminaire instruite par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d'Alger pour des faits à caractère pénal. Il est concerné au même titre que Talaï et dix anciens hauts responsables du pays, dont les deux ex-Premiers ministres, par cette procédure.

Ainsi, sont concernés par ces affaires, outre Ouyahia et Sellal, les anciens ministres Zaalane Abdelghani (Transports et Travaux publics), Tou Amar (Transport et Santé), Talaï Boudjemaâ (Transports et Travaux publics), Ghoul Amar (Travaux publics puis Transport), Benyounes Amara (Commerce), Bouazgui Abdelkader (Agriculture), Djoudi Karim (Finances) et Bouchouareb Abdesslam (Industrie). L'actuel chef de l'exécutif d'El Bayadh, Khanfar Mohamed Djamel et l'ancien wali d'Alger, Zoukh Abdelkader, ont également été cités dans cette affaire. Ce dernier devra se présenter aujourd'hui devant le juge d'instruction près la Cour suprême. Limogé de son poste en avril dernier, l'ex-wali d'Alger avait été convoqué par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Bab El Djdid à Alger, le 14 mai, avant d'être présenté devant le parquet général du tribunal de Sidi M'hamed. Une enquête a été entamée par les éléments de la Gendarmerie nationale concernant son implication de l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, dans une affaire de dilapidation de deniers publics. Karim Aït Djoudi et Amar Tou sont aussi concernés par ces convocations et devront se présenter respectivement à 9h et 14h devant le juge instructeur près la Cour suprême.

Rappelons que la levée de l'immunité parlementaire est une procédure chronophage qui dure plusieurs mois, mais le député concerné peut, de son propre chef, renoncer à son immunité pour se mettre à la disposition de la justice. Ainsi, deux sénateurs, Saïd Barkat et Djamel Ould Abbès sur lesquels pèsent des présomptions de corruption, au moment où ils étaient à la tête du ministère de la Solidarité et de la Famille, ont renoncé à leur immunité. Dans le cadre de ces affaires, plusieurs anciens responsables politiques du pays ont été placés sous mandat de dépôt à l'image de Sellal, Ouyahia ou encore Benyounes en attendant les dépositions de hauts cadres de la Nation prévues ces prochains jours à l'exemple de Ghoul, Talaï, Zoukh, Zaalane, Ould Abbès et Barkat.