Un avis d'adjudication pour la location des espaces réservés aux jet-skis sera lancé incessamment dans plusieurs communes et localité côtières, a-t-on appris hier de sources proches de la commune

de Ain El-Turck.

Ces espaces seront cédés aux particuliers qui louent des jet-skis. Nos sources indiquent que la décision a été prise pour mettre un terme à l'anarchie qui caractérisait la gestion des espaces réservés au jet-skis et au stationnement des véhicules tractant ces engins nautiques. En effet, selon nos sources, pour pouvoir accéder aux espaces délimités pour les jet-skis, les propriétaires devaient verser plus de 1.000 DA à des énergumènes qui se sont accaparés les passages, pourtant aménagés par la commune.

En parallèle aux travaux de réhabilitation de la voirie de plusieurs artères menant vers les plages des localités de Ain El-Turck, une dizaine de passages pour jet-skis, répartis entre Ain El-Turck et Bousfer ont été retenus pour cette saison. Ces passages ont fait l'objet de légers aménagements avec la pose de bitume et de balises, ainsi que l'aménagement d'un espace pour le stationnement des véhicules qui tractent ces jet-skis. Ces dispositions visent à endiguer l'anarchie qui prévaut chaque été en termes de navigation des jet-skis. Nos interlocuteurs indiquent qu'il s'agit d'un passage spécialement conçu pour les jet-skis, qui permettra d'accéder aux plages sans causer de désagréments aux estivants et d'éviter au maximum les malencontreux accidents. Il importe de noter dans cette même optique que des commissions mixtes seront également chargées de répertorier les lieux susceptibles d'abriter des emplacements destinés à la mise à l'eau des jet-skis et autres embarcations de plaisance durant la saison estivale, indiquent nos sources. Les contrevenants, pris en transgression de cette nouvelle réglementation, s'exposent à des procès-verbaux et à la saisie pure et simple de leurs embarcations. Notons aussi que cette réglementation a été déjà été instruite l'année précédente mais malheureusement n'a pas été respectée, au grand dam des baigneurs qui ont dénoncé les dangers découlant de cette transgression. Signalons encore que cette mesure a été décidée dans le cadre d'un assainissement des plages et d'améliorer ainsi les conditions de séjour des estivants. Il est aussi utile de signaler que depuis l'avènement des jet-skis, les estivants n'ont pas cessé de dénoncer le véritable cauchemar enfanté sur les zones de baignade en l'absence d'une mesure réglementant la navigation. En effet, selon le constat relevé au cours des précédentes saisons estivales sur les plages de cette région, ces engins n'hésitent pas à slalomer à quelques mètres du rivage sans se soucier des baigneurs. Les règles de la navigation pour les jet-skis et autres embarcations de plaisance ont été allègrement piétinées, et ce avec tous les dangers qui en découlent sur les estivants. Sur les plages des localités de Paradis Plage et de Bouisseville entre autres, les pilotes de ces jet-skis ne semblent pas en toute vraisemblance comprendre l'importance de la nécessité d'une mise à l'eau conformément aux règles élémentaires.

«Sans crier gare, ils poussent leur engin au maximum au beau milieu des baigneurs pour le faire sortir dans n'importe quelle zone. Nous craignons beaucoup pour nos enfants car la plupart de ces jet-skis n'hésitent pas à transgresser l'interdiction de navigation dans les zones de baignade en naviguant souvent à moins de dix mètres du rivage», ont commenté des riverains de Bouisseville abordés par Le Quotidien d'Oran à ce propos. Des déclarations similaires ont été formulées par un grand nombre d'habitués des localités côtières de cette daïra. Il y a lieu de rappeler que ces transgressions au code de la navigation ont été à l'origine d'un nombre indéterminé d'accidents, parfois mortels, survenu à proximité des lieux autorisés à la baignade. «Ces infractions devraient être sévèrement sanctionnées car elles exposent au péril la vie des vacanciers», a fait remarquer l'un de nos interlocuteurs. Toujours est-il que ce phénomène a eu tendance, selon le constat établi sur le terrain, à prendre une ampleur démesurée sur les plages de cette contrée, qui sont confrontées chaque été à une affluence considérable de familles en quête de fraîcheur au bord de la grande bleue.