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Sous haute surveillance policière à Alger: La protesta des étudiants continue

par M. Aziza

Le quatorzième mardi de protestation des étudiants contre le système en place s'est passé sous haute surveillance policière à Alger. Toutes les placettes ou les rues susceptibles d'accueillir les manifestants ont été quadrillées par une présence massive de policiers. Les services anti-émeute ont investi avant les étudiants protestataires, les environs de la Grande Poste d'Alger, la rue menant vers le boulevard Mohamed 5 , la rue menant vers le palais du gouvernement, le boulevard Zighoud Youcef, la place des Martyrs. Des barrières de police ont été installées à la place Audin. Sans parler du tunnel des facultés interdit d'accès il y a de cela plus d'un mois. Mais en dépit de cet important dispositif déployé par les services de la police, les étudiants ont pu faire entendre leur voix hostile au régime qui s'entête à se maintenir au pouvoir.

Fortement mobilisés, les étudiants ont été contraints de prendre un autre chemin lors de leur action de protestation. Empruntant cette fois-ci la rue des frères Kara, à côté de la gare centrale et du port d'Alger, pour atteindre la place des Martyrs. Mais, peine perdue, le dispositif sécuritaire mis en place a empêché les étudiants d'atteindre leur destination. Ils ont par la suite essayé de se frayer un chemin vers la Grande Poste d'Alger, mais ils ont été bloqués par un cordon sécuritaire impressionnant au niveau du jardin Sofia.

D'autres se sont rassemblés au niveau de la rue Maurice Audin, près de la faculté centrale avec l'impossibilité de s'approcher de la Grande Poste dont l'accès a été bloqué en raison de la présence massive des camions bleus la police.

Les étudiants continuent, dans le cadre du mouvement populaire qui s'est déclenché depuis le 22 février dernier, d'exiger le départ des trois B. Sur une grande banderole brandie par deux étudiants, on pouvait lire «Bouchareb, Bedoui, Bensalah dégagez, nous n'abandonnons jamais nos revendications» ou «il n'y aura pas d'élection, les gangs». Les étudiants ont scandé également «on veut un Etat civil et non un Etat militaire» et en répétant des slogans hostiles à Gaïd Salah.