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Oran, à l'instar des autres villes du pays, les marchés se parent, pour chaque
circonstance et les commerçants adaptent leurs étalages de manière
synchronique. Les magasins des fruits secs et des ingrédients de gâteaux, sis
au boulevard Mascara, enregistrent, ces derniers jours, une grande affluence
des clients pour acquérir ces produits, commercialisés dans des boîtes ou
vendus en vrac. Là aussi, l'on remarque que les prix sont assez élevés.
Comparativement à l'année passée, il a été constaté une nette augmentation des
prix de quelques produits de première nécessité, utilisés pour la confection
des confiseries. Les amandes non émondées sont à 1.800 et 2.000 DA le kilo et
les émondées s'écoulent à 2.400 DA/kg, tout dépend de la qualité. Le prix des
cacahuètes sont affichées à 400 DA et les émondées atteignent 450 DA le kilo.
Les noix et noix de cajou à 3.500 DA, les noisettes à 3.500 DA et les pistaches
4.500 DA. « Les cacahuètes, constituent la moitié de la demande des
consommateurs, en raison de leur prix, permettant à la majorité des ménages de
s'en procurer et de l'utiliser, dans toutes les variétés de gâteaux, même ceux
qui comportent des ingrédients essentiels, comme la pistache, les noix et les
amandes », a déclaré un vendeur sur ce boulevard. Que ce soit à M'dina Jdida, Derb, El-Hamri où encore à Michelet, les prémices des fêtes ont, de
tout temps, constitué l'essentiel de l'ambiance prévalant dans les marchés.
Certes, des coutumes ont tendance à être ignorées, mais elles demeurent, en
revanche, toujours présentes chez une minorité. Toutefois, les prix des
ingrédients ont connu une importante hausse, jouant le yoyo surtout quand il
s'agit de la fête de l'Aïd avec les achats par les citoyens aussi bien des
vêtements que des aliments. Mais cela n'empêche pas les citoyens de mettre la
main à la poche et essayer de trouver quelques astuces pour ne pas priver leurs
enfants de la joie de l'Aïd. Ainsi et devant la cherté des produits, certaines
familles oranaises préfèrent la préparation de gâteaux traditionnels sans
arachides, comme ?kaâk', ?makroud',
?griouech', ?torno' et ?ghribia'. Les petites bourses s'imposent néanmoins un frein
à leurs dépenses pour cette circonstance en invoquant aussi l'achat des
vêtement pour l'Aid . « Nous
subissons déjà la saignée des derniers jours du mois de carême en appréhendant
l'Aïd. Je ne peux pas priver mes enfants de gâteaux et je ne pourrai,
également, pas refuser de leur acheter des vêtements pour l'Aïd ». dira une
dame. Mais en dépit des prix en hausse, les ménagères n'hésitent pas à
s'approvisionner en ingrédients pour la préparation des gâteaux. L'Aïd El Fitr a tendance à garder son aspect commercial. Quand l'Aïd
rime avec enfants, cela inclut des grandes dépenses. C'est aussi une grande
préoccupation pour les ménages, alors que pour le commerce, c'est l'occasion ou
jamais de faire des bénéfices. Il se trouve qu'un seul souci anime les parents
: essayer de trouver le rapport qualité-prix le plus abordable.