L'OM Arzew a défrayé la chronique en réussissant à accéder en Ligue 2. Un
véritable exploit si l'on tient compte du niveau de l'effectif et des moyens
financiers de son principal rival, la JSMT en l'occurrence. Mais, l'Olympique
est parvenu à frapper au bon moment, confirmant sa suprématie en allant battre
son rival à Tiaret même. Le mérite revient au président Abdelkader Grine,
considéré comme l'artisan d'une accession qui fut très longue à se dessiner en
raison de la situation du club et du manque de moyens financiers. C'est
également l'œuvre du jeune coach Hadj Merine et des
joueurs qui n'ont jamais douté de leurs capacités et qui ont réussi à répondre
à l'attente de leur public. Arrivé aux commandes du club en janvier 2018,
Abdelkader Grine a réussi en une saison et demie là où d'autres ont échoué,
sauvant le club de la relégation et permettant par la suite à l'OMA de sortir
de son marasme. «C'est une consécration qui a un goût extraordinaire dans la
mesure où personne n'y a cru vu la situation prévalant au sein du club.
Certains ont même pronostiqué notre échec, prétextant notre manque d'expérience
en matière de gestion et le manque de moyens financiers. Mais notre travail et
notre foi ont fini par payer. Le mérite revient surtout aux joueurs, au staff
technique, au manager général Moussa Rekkab, ainsi
qu'au staff médical avec le docteur Araba Mohamed. Il ne faudrait pas oublier
l'équipe dirigeante et nos supporters qui nous ont été d'un apport
considérable», affirmera le président de l'OMA. Mais, en dépit de cette
performance, il faut avouer que le club est confronté à une multitude de
problèmes qui pourraient lui être préjudiciables à l'avenir. En effet, l'OMA
croule sous le poids des dettes qui lui a valu le blocage du compte bancaire,
ce qui risque d'entraver la bonne marche du club. Selon le président Grine,
l'OMA doit impérativement régler la situation d'un litige avec la LFP d'un
montant d'un milliard 70 millions de centimes, dus remontant aux saisons 2010
et 2015. Il y a aussi quatre milliards de centimes de dettes certifiés par des
jugements, en plus de trois autres milliards de centimes de certains créanciers
qui détiennent des reconnaissances de dettes et des chèques, sans omettre les
dettes figurant sur les bilans. Dans ce contexte, les Arzéwiens
comptent sur l'intervention des autorités locales pour apurer cette situation,
tout en essayant de trouver des arrangements avec, en prime, l'accord des
créanciers pour un éventuel calendrier pour débloquer le compte. «Selon nos
prévisions, le club a besoin de trois milliards de centimes pour préparer la
saison prochaine», dira le premier responsable de l'OMA. Aussi, la première
action à entreprendre est de trouver les ressources financières pour faire face
à ces difficultés, de dénicher une société étatique comme actionnaire
majoritaire, ou un sponsor officiel pour accompagner le club dans sa
restructuration. Ce sont là les deux voies qui permettront à l'OMA d'éviter de
commettre les mêmes erreurs du passé. «Si tout le monde contribue à ce projet,
je peux vous assurer que l'OMA aura sa place parmi l'élite. A présent, nous
devrons travailler en fonction des priorités», a-t-il
avoué. A propos de la domiciliation, l'OMA sera appelé à accueillir ses hôtes
au stade Bouakeul, en attendant la mise en conformité
de son antre de Kerbouci Menaouer,
où des travaux d'aménagement doivent être entrepris pour son homologation par
la commission compétente.