Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Nouvelle opération de rapatriement des Subsahariens: 68 Nigériens transférés vers leur pays

par J. Boukraa

  Une nouvelle opération de rapatriement de Subsahariens en situation irrégulière a été organisée avant-hier à Oran. C'est ainsi que 68 Nigériens ont été ramassés dans différents quartiers de la ville. Les personnes concernées ont été acheminées vers le centre de Bir El Djir avant d'être transférées vers les frontières algériennes. Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour le rapatriement de tous ces ressortissants dans les meilleures conditions humaines et sécuritaires. Des kits alimentaires ont été distribués aux migrants qui ont également bénéficié de consultations médicales. Des bus confortables ont été réservés pour le transfert des ressortissants nigériens au centre d'accueil de Tamanrasset d'où ils seront rapatriés vers leur pays d'origine. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement de ces ressortissants nigériens, dans les meilleures conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs villages et leurs maisons. Ce rapatriement fait suite à la demande formulée par le gouvernement nigérien laquelle demande a été acceptée par son homologue, le gouvernement algérien, en 2014. Dans ce cadre, une trentaine d'opérations de rapatriement ont été effectuées à Oran ayant permis le transfert de près de 5.500 Subsahariens. Toutefois, en dépit de ces nombreux transferts, les migrants subsahariens se réinstallent dans les rues d'Oran. Des familles avec enfants sont aperçues quotidiennement au centre-ville, à Maraval, Yaghmouracen, M'dina J'dida?, à mendier pour trouver de quoi se nourrir. Tous les matins, on les retrouve sur les mêmes trottoirs, parfois recroquevillés sur eux-mêmes, le regard hagard englouti dans le vide et la main toujours tendue vers les passants. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité, une situation devenue de plus en plus difficile, à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces Subsahariens fuyant la misère de leur pays.