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Ils revendiquent le raccordement au réseau: Des agriculteurs pénalisés par l'absence de l'électrification

par J. Boukraa

  La wilaya d'Oran compte des milliers d'hectares de terres agricoles, notamment à Oued Tlelat, Boutlélis, Tafroui, Gdyel...Toutefois, le problème de l'irrigation des vergers, se pose avec acuité à cause de l'absence de l'électrification. Les agriculteurs ont maintes fois lancé un appel aux autorités locales pour les raccorder au réseau d'électricité. Mais les années passent et leur impatience s'ajoute aux charges qui ne cessent d'augmenter. Pour irriguer leurs champs, les agriculteurs utilisent des pompes à gasoil dans les puits et forages. Le générateur diesel (ou groupe électrogène) est la solution la plus usitée dans les zones non reliées au réseau électrique. En revanche, son coût d'utilisation est relativement élevé, notamment à cause du coût du diesel. Son rendement est généralement très faible, ce qui augmente la consommation du diesel. Devant ce manque, le recours aux branchements illicites avec tous ses risques est devenu une voie salutaire dans plusieurs régions éloignées. Les fellahs de certaines régions ne peuvent utiliser leurs pompes à mazout toute la journée. Ils disent qu'ils sont prêts à payer et qu'ils ont fait toutes les démarches administratives. Les paysans lancent un appel urgent aux autorités, à leur tête le wali, en vue d'une prise en charge adéquate de leur problème. Cette situation incite les agriculteurs à détourner les eaux usées pour arroser leurs champs. De plus en plus de fellahs recourent à cette méthode dangereuse, car ils veulent à tout prix ne pas perdre leur récolte. Pour rappel, le raccordement de 64 localités aux réseaux d'électrification rurale est en cours. Il s'agit de la 2e phase d'un programme lancé il a quelques années. L'opération va toucher les 64 villages répartis sur 9 communes, Boutlélis, Aïn El-Kerma, Ain El Bia, Hassi-Bounif, Oued Tlelat, Béthioua, Messerghine?