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Les travailleurs de l'usine de textile algéro-turc «TAYAL», joyau de l'industrie textile moderne
en Algérie situé dans le parc industriel de Sidi Khettab
au nord de la wilaya, ont débrayé pour la première fois en fin de semaine
devant l'entrée principale du complexe pour protester contre les conditions
difficiles de travail et les salaires mensuels qui ne dépassent pas le SMIG
pour la plupart d'entre eux. «Nous sommes payés 600 DA le jour soit 18.000 DA
par mois et on nous prélève 1.000 DA pour chaque jour d'absence», disent les
grévistes. Une femme tempêtera : «je me lève à 5 h 30 du matin et je viens de
Oued R'hiou sans voir mes deux enfants et mon mari et
je rentre tard dans l'après-midi et le salaire que je reçois est dérisoire et
que je dépense pour le loyer et les couches pour mes petits». Un autre
travailleur crie haut et fort : « je suis en Algérie, je suis un Algérien et je
conteste que des Turcs, des Pakistanais et des Indiens soient mieux payés que
nous, il faut qu'on soit traités sur le même pied d'égalité».
Une autre femme gréviste affirme que ceux qui parlent à la presse sont menacés de licenciement. D'autres parlent de «hogra» et de «mauvaise gestion» d'autant que des promesses leur ont été avancées lors de la signature des contrats pour l'augmentation progressive des salaires mais rien n'a été entrepris par les responsables de l'usine. Contacté à ce sujet, M. Fikret, l'un des responsables, a refusé de nous recevoir nous demandant une autorisation du ministère de l'Industrie ou de la wilaya. Pour rappel, le directeur de l'Emploi avait annoncé lors de la présentation du bilan 2018 de son institution que ses services enregistrent quelque 1.000 travailleurs algériens dans l'usine et que le recrutement reste en deçà des objectifs. |
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