Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

MC Oran: Tous les ingrédients du déclin réunis

par M. Zeggai

La série noire se poursuit pour le Mouloudia d'Oran qui donne l'impression d'être une équipe sans âme. Chez les inconditionnels des «Rouge et Blanc», c'est le spectre de la relégation qui hante de nouveau les esprits. C'est ce qui arrive quand on fait dans la confusion. Le PAC a mis à nu les grandes carences du team du MCO qui a concédé la bagatelle de sept points à domicile depuis l'entame de la phase retour. Le plus alarmant et frustrant à la fois, c'est que le Mouloudia d'Oran flirte avec la relégation. Maintenant que le constat est là, d'aucuns diront que le MCO n'a ni la politique de ses moyens, ni les potentialités requises pour répondre à l'attente de son merveilleux public et faire honneur à l'histoire du club. La faute incombe aux dirigeants qui n'ont pas réussi à mettre sur pied un groupe homogène et complémentaire. Cela a déjoué leurs plans et le MC Oran retourne à la case départ avec toutes les conséquences qui pourraient arriver par la suite. Les chamboulements tous azimuts dans la gestion du club, aussi bien au niveau administratif que technique, sont autant d'impairs qui ont fait que cette situation était prévisible, voire programmée. Sinon, comment expliquer ces va-et-vient des dirigeants sans la moindre réunion du conseil d'administration ? En un mot, c'est l'anarchie. Pour justifier cette situation, nombreux sont ceux qui évoquent le recrutement qui est remis en cause ainsi que la mauvaise gestion technique de l'équipe. Avec la présence de Mansouri et d'El-Mouaden, deux produits du PAC, doit-on le souligner, le MCO dispose d'un pouvoir créatif considérable mais sont-ils complémentaires ? L'équipe a manqué de jeu en profondeur, contrairement au PAC qui renferme en son sein des jeunes qui, en dépit de leur jeune âge, excellent dans la gestion de l'effort et des espaces. Ce n'est pas le cas des Oranais qui évoluèrent sans aucune discipline tactique, d'où ces erreurs défensives. Une erreur de placement de Vivien et une autre de jugement de Sebbah ont permis aux Pacistes de planter deux banderilles à des moments cruciaux de la partie. Le manque de complémentarité n'a pas été pris en considération lors du mercato hivernal. Encore plus, durant l'intersaison, les dirigeants n'ont pas fait un choix judicieux en optant pour un recrutement de joueurs dont les limites étaient criardes. Le comble, c'est que l'on a donné pleins pouvoirs à des « étrangers » en total décalage avec la réalité du terrain. Ne dit-on pas que c'est la qualité des joueurs qui détermine la stratégie tactique ? Là, le MCO accuse d'énormes déficits, ce qui risque de lui être préjudiciable lors de la suite de la compétition qui s'annonce très difficile avec des sorties chez le MCA, l'ESS, la JSK, le DRBT et l'USMA. Soit cinq déplacements entrecoupés par quatre réceptions face au CRB, l'OM, le CSC et le NAHD.

Avec une équipe incapable de développer un jeu convenable, un déficit technique et des joueurs indisciplinés, ce Mouloudia-là est bien loin des espérances. Pire encore, il est bien parti pour s'installer avec les potentiels relégables.

C'est le résultat du bricolage et l'anarchie qui ont pris le dessus sur le sérieux et l'organisation.