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Un taux de plus de 56% selon l'Intersyndicale: Suivi mitigé de la grève dans l'Education

par M. Aziza

  La grève à laquelle ont appelé les cinq syndicats du secteur de l'Education, hier, a connu un suivi « mitigé » d'un palier à un autre et d'une wilaya à une autre. Selon l'Intersyndicale de l'Education, le taux de suivi, au niveau national, a été de l'ordre 56,76%, en citant les cinq syndicats qui ont appelé à la grève, à savoir : UNPEF, SNTE, SNAPEST, CNAPEST, CLA). Pour l'Intersyndicale, il s'agit-là d'une grève réussie du moment que la famille de l'Education a répondu, favorablement, au mot d'ordre de débraye « et ce, malgré les tentatives de l'Administration de briser le mouvement, soit en menaçant les enseignants et la famille éducative ou en diffusant de fausses informations », dénonce l'Intersyndicale.

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'Intersyndicale de l'Education a publié un tableau évaluatif qui fait ressortir le taux de suivi, dans plusieurs wilayas du pays.

Les wilayas qui ont affiché le plus haut taux de suivi sont Khenchla avec 80%, suivie par Biskra avec 77 %, ainsi que Ouargla, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen avec un taux avoisinant les 75%. Alger ouest a enregistré un taux de suivi de 78%. Pour ce qui est des wilayas qui ont enregistré les plus faibles « scores » en matière de débrayage, sont Tébessa et Tamanrasset avec un taux qui n'a pas dépassé les 30%.

La wilaya de Tizi Ouzou a enregistré un taux de suivi de 37%

Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a affirmé que cette grève a été réussie, en reconnaissant que le taux de suivi a été mitigé d'un établissement à un autre et d'une wilaya à une autre. Mais dit-il, il y a certains établissements où le mot d'ordre de grève a été suivi à hauteur de 50 % « et il y a certains établissements qui ont connu une paralysie totale, avec un taux de suivi de 100 % ». Pour rappel cette action sera suivie aujourd'hui, par des rassemblements de protestation devant les directions de l'Education au niveau national. Les six syndicats du secteur réclament le maintien de la retraite proportionnelle et la retraite, sans condition d'âge, et bien évidemment, l'abrogation définitive de l'article 87 bis (de la loi de Finances de 2015) et la création d'une prime spécifique aux corps communs et ouvriers qualifiés. Ils revendiquent, en outre, l'instauration de nouveaux mécanismes pour rééquilibrer le pouvoir d'achat des fonctionnaires et de l'ensemble des citoyens.

Sur le plan pédagogique, les syndicats grévistes exigent la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des élèves, notamment du cycle primaire. Et de réclamer, en outre, «la protection du statut pédagogique de l'enseignant». Enfin, les syndicats du secteur appellent à la levée de toutes les entraves touchant l'exercice syndical et exigent l'association du partenaire social dans la prise des décisions, notamment les décisions d'ordre pédagogique ou professionnel.