Beaucoup de pain sur la planche attend la nouvelle constituante de l'exécutif de l'Apc d'Aïn El Turck, qui vient de sortir d'une hibernation, inédite dans les annales, d'une durée de 14 mois. La situation de déliquescence, jamais atteinte auparavant, prévalant dans la prestigieuse municipalité d'Aïn El Turck où le sordide le plus exécrable s'est adjugé la part royale, à la faveur, notons-le, d'une certaine forme de nonchalance des pouvoirs publics. Ce déplorable état de fait s'identifiant pitoyablement à travers la cruelle déchéance de cette partie de la wilaya d'Oran, désignée, ironie du sort, comme zone d'appui pour les Jeux Méditerranéens prévus dans moins de trois ans, met à rude épreuve les contribuables qui n'ont pas caché leur exaspération et leur incompréhension en apprenant que durant toute la durée du conflit au sein de ladite Apc, les élus ont perçu régulièrement, à chaque fin de mois, leurs indemnités. «Tout travail mérite salaire dit-on, mais hélas nos élus ont contredit cette noble citation avec preuve à l'appui. Et comme le ridicule ne tue point, personne n'a trouvé à redire » s'est indigné un contribuable de la localité de Bouiseville dont la plage grouille de rats et autres animaux nuisibles, attirés par les amas d'ordures qui dégagent une puanteur exécrable. Toujours est-il que pour tenter de sauver ce qui reste des meubles dans cette municipalité côtière, qui s'apprête à accueillir dans moins de quatre mois des millions de vacanciers, le tout nouvel exécutif communal devra se retrousser les manches jusqu'aux aisselles.

En effet, le nombre effarant de projets en somnolence, dont les chantiers ont été transformés en lieu de beuverie alors que d'autres, ayant été réalisés à coups de milliards de centimes, sont squattés par des familles sinistrées, comme c'est le cas des 300 locaux commerciaux, qui font partie du programme initié par le président de la République, et l'interminable chantier de la piscine municipale, trônant hideusement depuis prés d'une décennie en face du siège de l'Apc, majorés avec le déplorable état de la voirie, de la défaillance de l'éclairage public, du piteux état des plages et de leurs accès et la liste est encore longue. Le sordide n'a finalement pas eu à faire de grands efforts pour s'installer dans le temps au sein de cette municipalité où est répertorié le plus grand nombre de bidonvilles de la wilaya d'Oran.