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Irrégularité des rotations de collecte des ordures et insuffisance de balayeurs: Les habitants de Aïn El Turck irrités par la dégradation du cadre de vie

par Rachid Boutlelis

  La flagrante irrégularité de la rotation des camions chargés de la collecte des ordures ménagères et la criarde insuffisance de cantonniers, voire carrément leur absence dans la grande majorité des quartiers de la municipalité d'Aïn El Turck, contribuent grandement à une situation de pourrissement dans le véritable sens du terme. Exaspérée au plus haut point, la population ne cesse par le biais de ses représentants et de requêtes de décrier la dégradation du cadre de vie. Ce piteux état de fait est relevé à travers le sordide, qui enlaidit les rues et les boulevards de cette municipalité où désormais il ne fait plus bon d'y vivre. Selon le constat établi sur le terrain, dans certaines zones, les trottoirs sont en grande partie tapissés d'ordures, provenant des sachets poubelles éventrés par des animaux nuisibles et de cannettes de bière. Et comme le ridicule ne tue point, des dépotoirs en parpaing, ressemblant à s'y méprendre à de petits mausolées, décriés par la population, réalisés contre vents et marées sur les trottoirs des principales artères et autres rues, sont venu ajouter leur grain de sel à cette anarchie nauséabonde et ce, en se transformant comme prévu en de véritables points noirs, où les chiens errants, les chats de gouttière et les rats se disputent rageusement la pitance.

Ce piteux désordre aux odeurs pestilentielles est majoré avec les avaloirs obstrués, qui sont à l'origine de la stagnation de liquide visqueux, ayant découlé des sachets poubelles, mélangé avec les eaux pluviales, qui ruissèlent le long des caniveaux longeant les trottoirs. Dans certains quartiers, les habitants mènent régulièrement des opérations de volontariat, qui s'avèrent malheureusement insuffisantes en raison de la limite de leurs moyens matériels, pour tenter un tant soit peu de redorer le blason terni de leur lieu de résidence. « Cela fait très longtemps que nous avons perdu espoir quant à une réaction des responsables concernés, à priori beaucoup plus occupés à une guerre des tranchées, pour endiguer cette situation de déliquescence à l'extrême, qui n'a que trop perduré et ce, sans susciter le réveil de l'hibernation, qui a plongé cette prestigieuse municipalité dans la décadence », ont fait remarquer des riverains, dépités au plus haut point, du quartier Commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc, qui végète dans la désuétude la plus exécrable à l'instar des autres zones du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. Il importe de noter également sur un autre volet, qu'en toute vraisemblance tous les ingrédients d'un comeback de la mémorable curée estivale de l'année précédente se profilent d'ores et déjà à l'horizon. La cruelle déchéance dans laquelle végètent aujourd'hui les plages de la contrée d'Aïn El Turck, qui n'ont pas été ciblées par aucune quelconque opération de nettoyage, risque probablement de gâcher lamentablement une fois de plus le séjour d'agrément pour les dizaines de familles, qui viendront de toutes les régions du pays et même de l'étranger, pour déstresser et profiter des plaisirs que procure la mer. La saleté repoussante des plages a figuré en pole position dans l'éventail de contraintes et de désagréments, qui ont suscité un tollé de mécontentement chez les vacanciers au cours de la dernière saison estivale.