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Oran :
Les Coralès (Bousfer): Les riverains irrités par la dégradation de leur cadre de vie
par Rachid Boutlelis ![]()
Les
habitants de la localité côtière ?Les Coralès',
dépendant de la commune de Bousfer, viennent
d'adresser une correspondance au wali d'Oran accompagnée d'une pétition pour
dénoncer la dégradation de leur cadre de vie. Selon les habitants de cette
petite bourgade, après avoir sollicité tous les responsables concernés, et
après plusieurs rassemblements devant le siège de la commune, ils n'ont
d'autres recours qu'une intervention du premier responsable de la wilaya, pour
mettre un terme à leur calvaire qui dure depuis plusieurs décennies. Coincée
dans une petite crique en forme de fer à cheval, la petite localité ?Les Coralès', dépendante administrativement de la municipalité
de Bousfer, constituait ,
autrefois, une agréable escale, en été, comme en hiver. Tapissée, en grande
partie, de galets et de petits récifs immergée, à fleur de l'eau, qui miroitent
par intermittence sous les reflets du soleil, la plage ceinturant la baie de
?Les Coralès' offrait, avec son petit quai
d'accostage, incrusté dans le flanc d'un monticule, qui la protège des vents
marins, un panorama époustouflant, au regard du contemplatif. C'était une vue
de cette magnifique baie, flashée deux décennies auparavant et rien ne
prédisait, à cette époque, sa cruelle déchéance. Malheureusement, à la faveur
de l'indifférence manifeste des uns et des autres et l'absence de créativité à
même d'exploiter les énormes potentialités touristiques offertes par la nature,
la petite localité Les Coralès végète aujourd'hui
dans la désuétude la plus exécrable, qui va crescendo, au fil des jours et ce,
au grand dam des 2.300 âmes constituant sa population. L'eau de mer jadis
claire, a été noircie, aujourd'hui, avec le déversement des eaux usées, qui a
fait fuir les vacanciers, habitués à séjourner durant la saison estivale, dans
cette localité. Ses habitants sont durement confrontés à l'absence de
raccordement aux réseaux du gaz de ville et de l'assainissement, ainsi qu'aux
perturbations dans la collecte des ordures ménagères. L'éclairage public est
inexistant et les rues obscures, serpentant dans cette localité, sont carrément
impraticables, en raison de leur dégradation. « Au moindre crachin, les rues se
transforment en véritables bourbiers dans lesquels nous sommes dans
l'obligation de patauger. En hiver, ce sont des mares où stagnent la boue et
les eaux pluviales obligeant nos enfants à s'absenter de l'école. Pour sortir,
il faut mettre des bottes. Les automobilistes se plaignent, aussi, des
crevasses, des trous et des nids de poule» ont dénoncé nos interlocuteurs. Les
familles, demeurant dans cette localité, dénoncent également le flagrant
déficit en établissement scolaire et de santé. « L'école la plus proche de
trouve à Cap Falcon, soit à plus de 3 km et le transport scolaire est
inexistant. Nos doléances ont été, à maintes fois, adressées aux élus, qui nous
ont promis de régler nos problèmes, mais à ce jour rien n'a été fait. Nos
craintes ne cessent d'augmenter, en ce début de période hivernale, en raison
des risques d'inondation », ont encore fait remarquer nos interlocuteurs
dépités avant d'ajouter : « Une prise en charge réelle et efficiente des
problèmes des habitants de notre localité s'avère plus qu'urgente ». Un
calvaire qui ne fait qu'augmenter les souffrances des travailleurs et des
enfants scolarisés, tiraillés entre l'absence d'infrastructures scolaires et
celle des moyens de transport scolaire et urbain. Il importe de signaler que
des dizaines d'usagers dont des enfants sont contraints de parcourir des
kilomètres à pied ou d'opter, en ultime recours, pour les taxieurs clandestins,
rares du reste dans cette zone située à mi-chemin du village de Cap Falcon.
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