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La tendance à la baisse comparativement avec l'année écoulée: 7.725 ouvriers étrangers recensés à Oran

par J. Boukraa

  La main-d'œuvre étrangère établie à Oran a atteint les 7.725 employés cette année contre 7.991 employés en 2017. Ces employés sont répartis sur quelque 263 sociétés. Cette main- d'œuvre représente plus d'une trentaine de nationalités. Les Chinois arrivent en tête avec 4.867 travailleurs recensés à Oran. La main- d'œuvre était constituée auparavant des étrangers qui occupaient les postes de cadres dans de grandes entreprises, eu égard à leurs savoir-faire, notamment dans les secteurs de l'industrie, la médecine et l'enseignement supérieur. Or, les résultats satisfaisants obtenus notamment dans le secteur du bâtiment ont fait que le taux de l'insertion de la main-d'œuvre étrangère a sensiblement augmenté au cours de ces dernières années.

Avant d'être recrutés, les personnes actives d'origine étrangère doivent être munies d'un permis de travail délivré au préalable par le service des étrangers de la wilaya. Dès le début des années 2000, le nombre de travailleurs étrangers a connu une hausse importante, et ce, avec l'amélioration de la situation sécuritaire et les facilités accordées par l'Etat pour attirer les investisseurs étrangers. Cependant, dès la fin de l'année 2012 l'exode de la main-d'œuvre étrangère a commencé à diminuer. Cette situation s'explique en premier lieu par la livraison de plusieurs grands chantiers comme le GNL3, la station de dessalement d'El Mactaâ et l'usine de l'ammoniac, les nouvelles mesures régissant ce genre de recrutement et le durcissement du contrôle. En 2017, quelque 7.991 employés étrangers ont été recensés à Oran. Ces travailleurs dont 5.151 de nationalité chinoises, 1.984 de nationalité indienne et 722 turcs étaient répartis sur quelques 98 sociétés.

Pour les nationalités issues de l'Union européenne, l'on retrouvait en tête non pas les Français mais les Espagnols avec 108 permis, confirmant les liens de proximité entre l'Oranie et l'Espagne. Ces sociétés emploient aussi près de 12.000 Algériens. Concernant la répartition de la main-d'œuvre étrangère par secteurs, en 2017 le secteur des travaux publics et du bâtiment vient en tête suivi du secteur de l'industrie, alors que le secteur des services compte «un très faible» taux de main-d'œuvre étrangère.

Selon les mêmes statistiques, le BTPH est bien en tête pour l'utilisation des permis de travail, puisque 6 448 permis de travail lui ont été délivrés, vient ensuite l'industrie qui a usé de 1.329 permis pour main-d'œuvre étrangère. Les secteurs des services ont demandé et obtenu 208 permis, et l'agriculture le plus faible avec 6 permis. Mais dans ce dernier secteur, il faut noter la nouvelle tendance, l'exploitation de la main-d'œuvre composée de migrants en situation irréguliere.