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Droits de l'Homme: Des Organisations nationales dénoncent

par Z. M.

  Des Organisations nationales de défense des Droits de l'Homme, syndicales et autres, ont tiré la sonnette d'alarme, jeudi dernier, quant à la détérioration de la situation des Droits de l'Homme et libertés publiques, en Algérie, alertant, par la même occasion, sur la dégradation de l'état de santé du journaliste-fixeur Saïd Chittour, emprisonné depuis plusieurs mois, à la prison d'El-Harrach, à Alger. Sa vie serait en danger, estiment ces organisations.

« L'état de santé du journaliste Saïd Chittour, en détention provisoire depuis 16 mois ne cesse d'empirer et sa vie est menacée, selon sa famille ".

«La situation des Droits humains en Algérie se dégrade, de jour en jour», est-il écrit dans un communiqué commun de ces organisations, à savoir la LADDH, RAJ, DJAZAIROUNA, CFDA, SNAPAP, ACDA, et le journaliste, Saïd Boudour, pour le Syndicat des journalistes, entre autres signataires. Les signataires dénoncent une situation inacceptable de la liberté d'expression et des Droits humains, dans le pays. " Dans le domaine de la liberté d'expression et d'opinion, l'emprisonnement des journalistes, blogueurs et défenseurs des Droits humains est inacceptable ".

Selon eux, les lourdes peines de prison prononcées à l'encontre Marzouk Touati et Abdallah Benaoum constitue une " preuve irréfutable de la volonté des Autorités de museler toute voix discordante au mépris des droits et libertés consacrés par la Constitution et des engagements internationaux de l'Algérie, en matière de Droits humains ", ont-ils précisé.

Cette " répression " s'étend à tous les niveaux. " Plusieurs segments de la société ", dont " le mouvement Al Mouwatana, les retraités et les invalides de l'Armée, le mouvement des victimes de terrorisme et des familles de disparus, le mouvement des médecins 'Camra' et les syndicats autonomes subissent cette répression ", qui se traduit, sous forme, " d'intimidations, des licenciements des syndicalistes, des arrestations, des violences policières et du harcèlement judiciaire ", ont-ils expliqué.

Pour les signataires, la fermeture des espaces publics aux manifestations pacifiques et les entraves répétées à l'exercice de la liberté d'association " risque d'exacerber la crise actuelle ".

Face à cette conjoncture , les organisations, se disent " inquiètes " et demandent aux Autorités de cesser les poursuites à l'encontre des journalistes, bloggeurs, syndicalistes, et défenseurs des Droits humains, de permettre l'exercice, plein et entier, de la liberté d'association, de rassemblement et d'expression.

Ces organisations qui " demeurent vigilantes et se maintiennent en alerte face à l'aveuglement des autorités ", appellent à " la solidarité nationale et internationale pour faire face à cette dérive autoritaire ", conclut le communiqué.