Dans la journée d'avant-hier, les
travailleurs d'un chantier portant sur la réalisation d'un projet de l'ANSERIF
à Azzaba, au même titre que l'ensemble des employés
de l'entreprise nationale des grands travaux hydrauliques (GTH), dont ils font
partie, étaient toujours en grève. Selon les informations fournies par l'un des
grévistes, l'entreprise nationale GTH est paralysée depuis quelques jours par
un arrêt de travail touchant la quasi-totalité des chantiers répartis à travers
plusieurs wilayas. Parallèlement, le siège social de cette entreprise à Annaba
a été maintenu fermé depuis le début de ce mouvement. Au titre des
revendications formulées par les travailleurs, figure le paiement des arriérés
de salaire de 3 mois et demi, en sus d'un mois de congé, l'entreprise n'ayant
pas payé ses cotisations à la CACOBAPT.
Par ailleurs, ils ont «exigé
le départ du directeur général de l'entreprise auquel ils ont reproché d'être à
l'origine de la situation financière désastreuse qui étouffe leur entreprise
qui n'arrive même plus à honorer ses besoins en carburant». Ils revendiquent
également le «départ du responsable du syndicat d'entreprise pour avoir failli
à ses obligations pour avoir cautionné la situation et ne prenant aucune mesure
pour éviter à l'entreprise une «descente aux enfers»». L'union de wilaya UGTA a
bien tenté de mettre un terme à cette crise mais jusqu'à l'heure actuelle
aucune mesure concrète n'a filtré au sujet du règlement de ce conflit dans
lequel s'est enlisée l'entreprise GTH.