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Procès Salsabile à Oran: Peine capitale requise contre les deux accusés

par M. Nadir

Dans un réquisitoire implacable, le ministère public a requis hier à Oran la peine capitale contre les présumés assassins de la petite Salsabile : «Tous les faits, toutes les preuves et les témoignages montrent que les deux accusés, K. Aziz et C. Mohamed, sont coupables du meurtre de Salsabile. Le châtiment doit être à la mesure du crime».

Le magistrat a basé son réquisitoire notamment sur les aveux d'Aziz, qui a reconnu avoir abusé de la victime avant de l'asphyxier, le rapport et le témoignage du médecin légiste qui a confirmé que la victime avait été violée avec violence et étranglée, et les déclarations des témoins qui ont vu Aziz trainer un lourd sac de plastique et le mettre à l'arrière de la camionnette de marque Chana conduite par C. Mohamed : «Aujourd'hui, C. Mohamed rejette toute implication dans cet odieux crime mais la géolocalisation effectuée par l'opérateur téléphonique l'a situé sur les lieux du crime alors même qu'il affirme se trouver ailleurs», a encore indiqué le représentant du ministère public, détruisant l'alibi présenté par l'accusé qui disait se trouver près de Relizane au moment du crime.

Auparavant, l'avocat de la partie civile avait affirmé que tous les éléments de preuves retenus contre les deux accusés soutenaient les accusations de meurtre avec préméditation et attentant à la pudeur sur mineur de moins de 16 ans retenus contre K. Aziz, et complicité de meurtre avec préméditation retenu contre C. Mohamed : «Il faut être impitoyable avec ce genre de criminels qui ont tout de la bête immonde», a estimé l'avocat en rappelant que la victime, âgée de 8 ans à peine, avait été retrouvée dans une décharge publique, abandonnée dans un sac en plastique au milieu d'un tas d'immondices.

Les deux avocats de la défense, qui intervenaient dans le cadre de l'assistance judicaire, ont tenté de plaider la cause de leurs mandants. L'avocate de Aziz a plaidé les circonstances atténuantes tandis que celui de Mohamed a demandé à la cour de requalifier la «nature» de complicité dont son client était poursuivi.

Le verdict devait être connu en fin d'après-midi.