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Tous les services mobilisés par le wali: Lancement d'une vaste campagne de lutte contre les chiens errants

par J. Boukraa

Une grande campagne de lutte contre les chines errants sera lancée cette semaine à Oran. A ce titre, une réunion a été tenue dimanche au siège de la wilaya pour préparer cette opération qui verra la participation des services communaux, la Conservation des forêts, la Fédération des chasseurs, la gendarmerie et la police. Malgré les mesures prises et les campagnes d'abatage, le nombre des chiens errants n'a pas diminué. Dans la capitale de l'Ouest le problème des morsures provoquées par les animaux errants et à leur tête les chiens fait toujours l'actualité.

La direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran recense près de 4.000 morsures chaque année. Une enveloppe budgétaire de près de 500 millions de centimes est débloquée chaque année par la DSP dans le cadre du programme de la lutte antirabique. Un budget qui pourrait être injecté dans d'autres projets de développement du secteur et l'amélioration de prestation dans les structures de santé, si le problème des animaux errants a été sérieusement pris en charge par les services concernés, à leur tête les services communaux. Les enfants de 3 à 15 ans sont les plus touchés, avec un pic parmi les moins de 5 ans. Pour ce qui est de la répartition des cas, comme chaque année, la commune d'Oran détient la palme d'or avec près de 50% des cas.

Les rares camions de capture des chiens et la seule fourrière qui existe à Oran ne peuvent plus faire face au danger. Souvent en horde, ces chiens viennent on ne sait d'où, dans ces quartiers, la nuit surtout, et occupent des abris isolés, voire même des cages d'escalier dont les portes d'entrée restent grandes ouvertes.

Les chiens errants une fois de plus ont établi leurs quartiers dans les cités de Maraval et Yaghmoracen et ne cessent de semer la panique parmi les habitants et les enfants.

La nuit, les aboiements se font stridents et intermittents. Des riverains qui se rendent aux aurores à la mosquée munis de bâtons, nous ont raconté que ces bêtes affamées n'ont même plus peur des jets de pierre. «Quelquefois, devant la menace d'attaque, nous sommes obligés de rebrousser chemin ou bien de nous rassembler pour passer en groupe», a affirmé un citoyen.