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Mers El Kébir et Aïn El Turck: L'alimentation en eau potable fait encore parler d'elle !

par Rachid Boutlélis

Une longue coupure d'eau, ayant durement affecté la localité de Mers El Kébir, a failli être à l'origine d'actes indésirables, que s'apprêtait à commettre une population en colère, en fin de semaine, n'était-ce la prompte intervention du secrétaire général de la wilaya d'Oran.

Ce dernier a été saisi illico-presto par le maire et le chef de la Sûreté urbaine de cette municipalité, qui ont réussi à calmer les esprits surchauffés en leur promettant d'intervenir en urgence pour rétablir la situation. Les habitants exaspérés ne se sont dispersés que lorsque le précieux liquide a recommencé à couler dans leurs robinets et ce, après des instructions fermes adressées par le SG de la wilaya à la direction de l'agence des eaux, ADE. Malheureusement, un peu plus de 24 heures après, la situation en termes d'alimentation en eau potable s'est encore dégradée à Mers El Kébir à l'instar des trois autres municipalités que compte la daïra d'Ain El Turck. Comble de l'ironie, les perturbations et les longues coupures d'eau, par intermittence, ont commencé à se manifester avec la canicule dés le début du mois en cours, pour aller crescendo au fil des jours jusqu'à atteindre le stade de pourrissement.

«Dans certaines zones du chef-lieu, c'est carrément la crise et l'alimentation en eau potable n'est assurée le plus souvent que durant seulement 15 minutes à peine à travers un très faible débit, sur une plage horaire de 1 jour», selon les informations recueillies auprès des habitants de la municipalité d'Aïn El Turck. «Il nous est très difficile, voire impossible, de respecter les règles de notre hygiène de vie. Prendre une douche fait partie du luxe, c'est aberrant et impardonnable à notre époque, veille de l'année 2019», ont fait remarquer nos interlocuteurs avec une pointe de dépit. Et comme le ridicule ne tue point, cette situation exécrable au plus haut point est allégrement exploitée par une cohorte de colporteurs d'eau, qui proposent un liquide douteux à partir de 1.500 dinars la citerne. «J'ai déboursé 1.600 dinars pour remplir ma citerne, je n'ai pas le choix et je n'attends pas à ce que la situation en matière d'alimentation en eau potable s'améliore, en tous les cas, ce n'est certainement pas pour demain», a confié un riverain de la partie haute de la localité de Trouville avant de renchérir «et dire que cette daïra a été choisie comme zone tampon pour les Jeux méditerranéens, qu'organisera Oran en 2021».

Il importe de noter que la Société Seor a annoncé, moins d'un mois auparavant, une nette amélioration en AEP dans la daïra d'Aïn El Turck. Cette information a été finalement qualifiée de «chimère» par des interlocuteurs dépités, qui n'ont pas caché leur colère à ce propos. Toujours est-il que, contactés à ce sujet par Le Quotidien d'Oran, les responsables locaux de la Société Seor n'ont pas été en mesure d'expliquer avec exactitude les raisons de cette crise et ce, tout en reconnaissant en partie le très faible débit en matière d'AEP.