Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Mers El-Kébir: Des habitants dénoncent la dégradation de leur cadre de vie

par Rachid Boutlélis

Des habitants domiciliés dans les principaux quartiers, essaimés à travers la municipalité de Mers El-Kébir, en l'occurrence Ouarsenis, Zohour, Ben Bouali, Hansali et Dadayoum, ont pris attache avec Le Quotidien d'Oran, pour dénoncer la dégradation de leur cadre de vie et notamment pour interpeller le wali d'Oran sur ce déplorable état de fait. Nos interlocuteurs ont insisté «sur la situation de déliquescence dans laquelle végète leur lieu de résidence et ce, en dépit des nombreuses doléances adressées aux responsables concernés pour les solliciter sur un aménagement urbain à même de tenter de redorer le blason terni de leur municipalité». En plus du déplorable état des chaussées, en raison de l'absence d'opérations de réfection de la voirie, nos interlocuteurs signalent également «l'avancée insidieuse de bidonvilles, qui gangrènent leurs quartiers, notamment celui de Dadayoum situé sur les hauteurs de cette municipalité où l'essentiel des abattoirs clandestins de volaille, une dizaine environ, sont répertoriés et ce, avec tous les désagréments néfastes sur la santé de la population».

En effet, selon le constat établi sur le terrain, les bas-côtés du chemin rural, non classé, menant du quartier Dadayoum au lieudit Santa Cruz, se sont transformés en une véritable décharge sauvage où sont déversés les déchets et autres abats de volailles, qui pourrissent sous le soleil, en dégageant des odeurs nauséabondes insupportables. Ces lieux se sont transformés en garde-manger pour des meutes de chiens errants, de chats, de rats et aussi de sangliers. Nos interlocuteurs pointent un doigt accusateur sur les occupants de l'immense bidonville de Dadayoum comme étant les exploitants de cette activité illicite. Ils ont fait remarquer avec dépit que «Mers El-Kébir n'est pas uniquement la RN 2, son principal boulevard et sa façade, où de nombreux aménagements ont été effectués par la wilaya d'Oran, mais aussi ses zones intérieures constituant son tissu urbain».

Toujours est-il que les habitants desdits quartiers ont déploré l'apparition de nouvelles constructions illicites, sur les hauteurs de la municipalité de Mers El-Kébir, qui auraient été érigées de nuit, en signalant que les auteurs de cette transgression «tentent ainsi de bénéficier d'un logement social» avant de renchérir : «Vraisemblablement, c'est le récent relogement de familles qui occupaient des masures qui ont poussé ces contrevenants à agir ainsi». Toujours est-il que le phénomène des constructions illicites a accaparé de grandes superficies relevant du bien domanial, forestier et aussi agricole, essaimées à travers le territoire de cette municipalité.