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«Start-up Battles» fait escale à Oran

par Houari Barti

  Quelque 14 équipes de jeunes ont concouru, mercredi dernier, à Oran, dans le cadre de la phase des «Start-up Battles» du Programme ?ELIP' ( Entrepreneurship, Leadership and Innovation program). Un programme soutenu par l'Initiative de Partenariat pour le Moyen-Orient ?Middle East Partnership Initiative' ( MEPI) et financé par le gouvernement US. Lancé en octobre 2017, ce programme qui a pris en charge la formation de quelque 1.200 étudiants, issus de 20 wilayas du pays a, donc, fait ce mercredi, escale à Oran, au Théâtre régional ?Abdelkader Alloula', dans le cadre de sa phase des «Start-up Battles», après une précédente phase des batailles d'idées (Ideas Battles). Les 14 teams ayant pris part à ces batailles ont eu, chacune, 3 minutes pour faire le pitch et défendre leur projet de startup, devant un jury composé de deux coachs, deux entrepreneurs et de la directrice du «Coin Américain» d'Oran. Coordonné par le Réseau Global pour l'Entreprenariat ?Global Entrepreneurship Network' (GEN) et le MEPI, le programme en question a touché, notamment, les wilayas d'Alger, Boumerdès, Blida, Tipaza, Tizi-Ouzou, Tlemcen, Oran, Mostaganem, Bejaia, Bordj Bou Arreridj, Annaba, Constantine, Tébessa, Adrar, Biskra, Ghardaïa et Ouargla. Le programme se décline sous forme d'un processus d'accompagnement, de coaching et de monitoring d'étudiants ayant des projets de start-up, lesquels seront portés à maturité, au fur et à mesure, du déroulement de la formation. Des sélections graduelles de ces étudiants, à l'issue de chacune des 5 phases du projet, permettront de désigner 3 gagnants qui seront primés, à la fin de la formation, a indiqué la présidente du Réseau GEN, en Algérie, Mme Fatiha Rachedi.

Selon Mme Rachedi, la formation devrait permettre, à terme, d'accompagner, efficacement, le jeune porteur de projet tout au long de son parcours, du processus d'idéation jusqu'au processus de développement de sa start-up. «On commence ainsi par former les jeunes porteurs de projets au leadership. On vérifie, on valide, on s'assure qu'ils ont, effectivement, le potentiel de leader pour pouvoir gérer une équipe et l'amener vers la réussite de la start-up», a expliqué Mme Rachedi. Et d'ajouter : «On entame, par la suite, la phase de «Design Thinking», une approche de l'innovation et de son management qui se veut une synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive.» Le ?Design Thinking', a-t-elle expliqué, s'appuie beaucoup sur un processus de co-créativité impliquant des retours de l'utilisateur final. Cette approche repose, essentiellement, sur la notion d'empathie. Pourquoi parle-t-on d'empathie ? Parce que souvent le jeune détenteur d'idée tombe amoureux de son idée, sans même s'assurer si elle a des utilisateurs potentiels. Ce processus part donc de l'empathie vers la définition et la génération d'idées et débouche sur la phase de prototypage et de test, a-t-elle indiqué. Ce programme devra s'achever vers la fin du mois de septembre 2018.