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Mondial-2018 - Les favoris en rodage

par M. Benboua

On s'attendait à une entame tonitruante des favoris lors de ce Mondial-2018 de Russie, notamment de la part du champion sortant l'Allemagne, mais aussi de l'Argentine de Messi ou encore du Brésil du virevoltant Neymar, mais l'entrée en lice de ces derniers ne s'est pas passée comme prévu, tellement leurs adversaires leur ont volé la vedette. Ainsi, face à des Islandais fidèles à leur réputation d'équipe accrocheuse, l'Abiceleste a manqué de créativité et de solidité défensive pour pouvoir l'emporter et a concédé un nul inquiétant (1-1). Peu efficace dans le jeu direct, l'Argentine a péché par manque de clairvoyance et ce, en dépit de son effectif très bien fourni. Et pourtant de nombreux spécialistes ont misé sur les coéquipiers de Messi pour faire le plein lors de ce premier match, surtout devant l'Islande qui a joué là son premier match en phase finale de Coupe du monde et ce, après une première participation historique lors de l'Euro 2016.

Ce petit pays des Vikings jusque-là inconnu au bataillon, continue d'écrire l'histoire du football. Pour l'Abiceleste, tout est à refaire avant le prochain match face à la Croatie, où la victoire est carrément vitale pour les hommes de Jorge Sampaoli, car un autre revers serait synonyme de catastrophe pour l'Argentine, maudite lors de cette dernière décennie en phase finale de Coupe du monde, à l'image de son joueur vedette de Barcelone, Messi, qui a raté son penalty décisif détourné par le gardien islandais Halldorsson.

Pour ce qui est de l'Allemagne, le constat est plus alarmant, car le champion sortant a carrément baissé pavillon face au Mexique, s'inclinant sur une action collective et devant des joueurs qui se sont donnés à fond (1-0). Il faut dire que la dernière fois que l'Allemagne a perdu son premier match en phase finale c'était face à l'Algérie, il y a 36 ans. Et pour se qualifier, tout le monde se souvient de la fameuse combine avec l'Autriche.

Les hommes de Joachim Low se dirigent-ils vers un scénario similaire ? En tout cas, l'Allemagne n'aura aucun droit à l'erreur face à la Suède samedi. Enfin, que dire du Brésil ? Annoncés comme les archi favoris de cette édition, la Seleçao et Neymar ont buté sur la Suisse (1-1) laissant ainsi tout le monde sur sa faim, quatre mois après la blessure de sa star et quatre ans après son humiliation en demi-finale de la Coupe du monde 2014, 7-1 contre l'Allemagne. Face au Costa Rica, vendredi prochain dans un duel sud-américain prometteur, le Brésil jouera pour rebondir d'abord, rassurer ensuite.