Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

A 21,76 milliards de dollars: Nette baisse du déficit de la balance des paiements en 2017

par R. N.

Le solde global de la balance des paiements de l'Algérie a ainsi affiché un déficit de 21,76 milliards de dollars en 2017 contre un déficit de 26,03 milliards de dollars en 2016, soit une baisse de plus de 4 milliards de dollars, et ce en dépit de la hausse des services payés en devises et des transferts des dividendes des entreprises étrangères activant en Algérie, selon les chiffres de la Banque d'Algérie publiés par l'APS.

Par catégorie des composantes, le déficit de la balance commerciale (marchandises) s'est établi à 14,31 milliards de dollars (MUSD) en 2017 contre 20,13 MUSD en 2016, soit un recul de 29%. Quant au poste Services hors revenus des facteurs, composé des prestations techniques assurées par les étrangers, le transport des marchandises importées assuré par les transporteurs étrangers et les assurances à l'international, le déficit s'est creusé à 8,11 MUSD en 2017 contre 7,34 MUSD en 2016.

La hausse du déficit du poste des Services hors revenus a résulté autant de la diminution des exportations algériennes des services (baisse de 344 millions de dollars) que de l'augmentation des importations des services (hausse de 420 millions de dollars), explique la même source.

A titre d'exemple, 540 millions de dollars ont été déboursés en 2017 pour les services liés au bâtiment et travaux publics dont essentiellement les importations de services de l'Agence nationale des autoroutes (ANA).

Concernant le poste Revenus des facteurs, qui comprend, entre autres, les bénéfices rapatriés vers l'extérieur par les entreprises étrangères activant en Algérie, et les bénéfices réalisés par les sociétés algériennes à l'étranger, le déficit s'est creusé à 2,56 MUSD en 2017 contre 1,57 MUSD en 2016, soit une hausse de 985 millions de dollars. L'augmentation du déficit du poste Revenus des facteurs «résulte principalement de la hausse des transferts des dividendes des filiales et succursales des entreprises et institutions financières étrangères en Algérie», relèvent les mêmes responsables.

Concernant les transferts nets (sans contrepartie) dont essentiellement les transferts des retraites et pensions vers l'Algérie, ils ont augmenté de près de 7%, passant à 3,01 MUSD en 2017 contre 2,82 MUSD en 2016. Au total, le déficit du Compte courant de la balance des paiements s'est alors réduit à 21,96 milliards de dollars en 2017 contre 26,22 milliards de dollars en 2016.

Les réserves de change à 97,3 milliards $

Quant au solde du Compte capital et opérations financières, il a affiché un excédent de 193 millions de dollars en 2017 contre un excédent de 188 millions de dollars en 2016. Le Compte capital et opérations financières se compose essentiellement des investissements directs nets (entrants moins sortants) ainsi que les opérations de crédit à court, moyen et long terme entre résidents et non résidents. C'est ainsi qu'avec le total de l'ensemble de ces opérations d'entrée et sortie de devises, le solde global de la Balance des paiements (Compte courant de la balance des paiements + Compte capital et opérations financières) a affiché un déficit de 21,76 MUSD en 2017 contre un déficit de 26,03 MUSD en 2016. Concernant les réserves de change, elles se sont contractées de 16,8 milliards de dollars en 2017, passant de 114,14 milliards de dollars à fin décembre 2016 à 97,3 milliards de dollars à fin 2017. La même source estime que cette diminution «traduit l'excès de la demande intérieure, notamment la consommation finale marchande et non marchande, sur l'offre de biens et services». «Si le niveau des réserves de change demeure encore appréciable et adéquat et contribue à la résilience de l'économie algérienne face au choc externe, il permet aussi de disposer d'espaces de ressources permettant d'effectuer graduellement les ajustements macroéconomiques nécessaires pour rétablir les équilibres macroéconomiques et de mettre en œuvre les réformes structurelles requises pour libérer le fort potentiel de croissance de l'économie nationale», poursuivent les responsables de la Banque centrale.