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Aïn El-Turck: 11 mises en demeure à des revendeurs de matériaux de construction

par Rachid Boutlelis

Après une relative accalmie suite aux opérations de contrôle et aux dispositions prises pour lutter contre le squat des espaces publics, de nombreux revendeurs de matériaux de construction ont refait leur apparition en s'accaparant de nouveau de ces espaces, au lieudit Chteibo, une ruelle parallèle à la double voie dans le quartier Bensmir communément appelé douar Naqousse. Ces contrevenants qui font fi des lois et de la réglementation en vigueur n'hésitent en effet pas a obstruer cette rue en stationnant leurs engins au beau milieu de la chaussée et en exposant leur marchandises sur la voie publique. Outre le fait qu'ils ne disposent d'aucune autorisation, ils ne s'acquittent d'aucune taxe. Selon des sources proches de la commune d'Aïn El-Turck, 11 commerçants qui squattaient une grande partie des trottoirs au site dit «Chteibo» dans le quartier Bensmir, ont été destinataires de mises en demeure pour libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas huit jours. Selon nos sources, de nombreux habitants du quartier se sont plaints des désagréments causées par ces revendeurs qui étalent du parpaing, du sable, des briques, du ciment, etc.?sur une bonne partie de la chaussée, et ont interpellé la commission mixte chargée du contrôle des espaces publics squattés, pour qu'elle opère de contrôle et libère les espaces. En plus de la poussière, les habitants craignent surtout les accidents, au vu des incessants va-et-vient des camions et autres engins. D'autre part, selon nos interlocuteurs, après l'éradication d'une grande partie des marchés informels à Oran, un contrôle des commerçants squattant l'espace public a permis de dresser plus d'une centaine de mises en demeure à des contrevenants, notamment les commerces d'alimentation générale, de quincaillerie, de vaisselle etc. qui exposent leurs marchandises sur les trottoirs entravant ainsi la circulation piétonnière. Les commerçants mis en demeure ont été sommés de libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas les 15 jours, ajoutent nos sources. Il importe de noter que cette opération intervient dans la continuité d'une première action qui avait été lancée en 2015 et qui avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants contrevenants qui avaient été mis en demeure pour libérer ces espaces et pour se rapprocher des services concernés pour régulariser leur situation. Selon les mêmes sources, la deuxième phase de l'opération a révélé que bon nombre des commerçants mis en demeure lors de la première opération, ont libéré les espaces occupés. Il est à signaler que face à l'ampleur qu'a pris le phénomène de l'occupation des espaces publics par les commerces dans l'ensemble des quartiers de la ville, il a été décidé de mettre sur pied cette commission qui a pour tâche de constater si les occupants de ces espaces disposent d'une autorisation d'exploitation dûment délivrée par les services compétents.

Les premières opérations ont révélé que la plupart des cafés, commerces, crémeries, mécaniciens, bouchers, menuisiers etc. squattaient une partie des trottoirs et assez souvent opéraient des extensions illicites avec du dur, pour la plupart des cas, sans autorisation et sans verser une quelconque taxe à la commune.