La
wilaya d'Oran compte un nombre important d'immeubles qui datent de l'ère
coloniale. Une grande partie menace de s'effondrer et d'autres peuvent être
restaurés. Réhabilitation des immeubles, relogement de familles sinistrées,
évacuation et démolition des immeubles menaçant ruine, éradication des
constructions illicites, toutes ces actions ont pour but de résoudre le problème
de logement à Oran. Toutefois, chaque jour qui passe, on entend parler d'un
effondrement partiel avec son lot de sinistrés et de blessés.
En
effet, durant le mois de décembre dernier, 15 personnes blessées dans des
effondrements ont été prises en charge par le service des urgences du Centre
hospitalo-universitaire d'Oran. Des mesures ont été prises pour mettre fin à
ces sinistres. Un important programme de relogement destiné aux habitants du
vieux bâti a été lancé, il y a quelques années. Ainsi depuis 2014, près de
35.000 familles ont été relogées. D'autres opérations seront programmées.
Signalons aussi que l'opération de restauration des immeubles de la ville
d'Oran connaît une grande dynamique. Ces travaux s'inscrivent dans le vaste
programme de réhabilitation entamé depuis plus de quatre ans par les pouvoirs
publics. La majorité de ces immeubles datant de l'ère coloniale ont été confiés
à des entreprises algériennes spécialisées dans la réhabilitation des bâtiments
et les ouvrages patrimoniaux, ainsi qu'à l'entreprise italienne Refit. Pilotée
par les services de l'OPGI, cette opération a ciblé 200 immeubles. Une autre
touchant 400 immeubles a été également prévue dans le programme des instances
locales. Selon les services techniques de l'OPGI, les résultats du diagnostic,
établi par six bureaux d'études exerçant dans le cadre de cette opération, ont
fait ressortir que 80% du patrimoine souffraient notamment de problèmes liés
principalement à l'attaque de l'eau. Les immeubles du vieux bâti, construits à
l'aide de procédés anciens, sont très vulnérables devant l'attaque des eaux
aussi bien pluviales que ménagères ou usées.