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Réunion des MAE du Dialogue 5+5: Une approche consensuelle pour la stabilité de la région

par R.N.

La réunion des pays du Dialogue 5+5 est un espace propice pour «une approche consensuelle et pragmatique de coopération dans l'intérêt de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité dans le voisinage», a soutenu dimanche à Alger le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Cette réunion offre l'occasion «de dialoguer et échanger en vue d'une approche consensuelle et pragmatique de coopération dans l'intérêt de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité dans notre voisinage», a-t-il indiqué lors d'une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la 14ème conférence des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5.

La rencontre co-présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et son homologue français, Jean-Yves Le Drian, regroupe les chefs de la diplomatie des pays du Dialogue 5+5 de la Méditerranée occidentale. M. Messahel a souligné que cette réunion était placée «sous le thème fédérateur du développement économique et social inclusif, partagé et durable, face aux défis communs dans la région». Le chef de la diplomatie algérienne a relevé que les problématiques relatives au développement économique et social inclusif , à la jeunesse et à l'emploi, à la migration et au développement durable, ainsi que ceux liés à la sécurité, au terrorisme et à la radicalisation, tout comme les crises et conflits qui secouent «notre région sont autant d'enjeux et de défis que nous avons la volonté et la détermination de relever, en travaillant ensemble sur la base de nos expériences nationales et des efforts de la communauté internationale». Abdelkader Messahel a insisté en outre sur l'approche par la solution politique dans le règlement des conflits dans la région du Sahel et au Moyen-Orient, afin de mettre fin aux souffrances des peuples. Le ministre des Affaires étrangères a évoqué la situation au Sahel notamment en Libye, membre fondateur du Dialogue 5+5, appelant à «un soutien actif et constructif autour d'un seul agenda, celui d'une solution politique inclusive et rapide, sous l'égide de l'ONU, loin de toute ingérence et consacrant l'unité, intégrité territoriale et la réconciliation nationale». Il a, à ce propos, renouvelé l'appui de l'Algérie au représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Ghassan Salamé, dans «ses efforts de sortie de crise à travers son Plan d'action sur la transition politique et la perspective de la relance économique dans ce pays».

M. Messahel a également estimé que la solution à la situation qui a prévalu au Mali, fruit de la médiation internationale conduite par l'Algérie consacrée dans l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus de paix d'Alger, «devrait être davantage soutenue». S'agissant de la question palestinienne, «la persistance de l'impasse du processus de paix, accentuée par la décision américaine relative à la ville sainte El-Qods constitue un obstacle sérieux à toute perspective durable de stabilité, de sécurité et de paix dans la région», a mis en garde M. Messahel. Il a, par là même, réitéré son appui au respect des résolutions pertinentes y afférentes des Nations unies et à l'appel pour l'arrêt immédiat des annexions des territoires occupés et des violations des droits de l'homme en Palestine occupée ainsi que le blocus imposé à Ghaza.

L'approche politique devrait également prévaloir en Syrie, poursuit le ministre, «afin de mettre fin à la souffrance du peuple syrien et de juguler l'afflux des réfugiés», réitérant le soutien de l'Algérie aux efforts de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura. «Nous devrions renouveler notre appui aux efforts persévérants du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura», a-t-il soutenu. Le ministre a, par ailleurs, salué les acquis du gouvernement irakien dans sa lutte contre le terrorisme marquée par la victoire sur le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech).