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US Biskra: Les raisons d'un fiasco programmé

par M. Zeggai

L'US Biskra, en proie à une crise de résultats, est en train de filer du mauvais coton. Son classement actuel le confirme d'autant plus que l'équipe a effectué, jusque-là, un parcours qui ne répond pas aux aspirations du public biskri.

A la fin de la phase-aller, l'USB est classé à la quatorzième place, avec trois points de retard sur le premier non relégable, l'OM. Les raisons de cette situation sont multiples et cela aurait pu être évité si les dirigeants, à leur tête Brahim Saou, avaient fait preuve de sagesse. Les responsables Biskris ont exploité l'euphorie de l'accession en Ligue 1, en effectuant un recrutement tous azimuts, durant l'intersaison.

A notre avis, cela s'est fait sans aucun critère et dans l'anarchie. La réalité du terrain a mis à nu les insuffisances techniques de la plupart des éléments engagés et en plus des jeunes, manquant totalement d'expérience.

Comment peut-on oser engager plus de vingt nouveaux joueurs pour en libérer en suite une dizaine ? A la fin de la première manche du championnat, on parle, encore, de la libération de plusieurs éléments. Il s'agit des Abdellahi Sy et Bajilé (deux Mauritaniens), Bencheikh, Mellouli, Amiri, Hamidi, Khelfaoui, Yaghni, Bouda et Rachedi. Aussi, d'autres nouvelles recrues sont passées à côté et n'ont pas donné le plus escompté.

Ceci prouve que le recrutement n'a pas été étudié tout en sachant que les ressources financières du club sont limitées. En football, il faut avoir la politique de ses moyens pour ne pas s'exposer aux dangers comme l'est, actuellement, l'USB. Encore plus, après le limogeage de l'ex-entraîneur Omar Belatoui, Brahim Saou a attendu près d'un mois pour faire appel au revenant Nadir Leknaoui. Ce dernier a accepté une mission suicide d'autant plus qu'il a pris le train en marche. Dès son installation, le nouvel entraîneur de l'USB a été confronté à un problème crucial. Plusieurs joueurs se sont illustrés par des écarts disciplinaires sans que la direction du club n'intervienne pour mettre fin à ces agissements. Aussi, le recrutement de Mustapha Kouici, comme directeur sportif pour certains, ou manager général pour d'autres, n'a rien donné de concret. La réalité est que l'ex-Belcourtois a été engagé pour trouver des ressources financières et non dans le cadre de la réorganisation des structures du club. Tous ces facteurs ont nui à l'esprit de l'équipe et à son rendement ce qui explique la position actuelle de l'équipe des Zibans. C'est certain que la direction du club a une grande part de responsabilité dans l'échec de l'équipe. Là, nombreux sont ceux qui justifient ces ratages par la négligence du premier responsable Saou, qui était « occupé par ses engagements politiques, dans un moment crucial de la préparation du club », nous a-t-on dit. Ainsi donc, l'adaptation de l'USB, parmi l'élite, s'est avérée difficile et les fans commencent à s'inquiéter. Pour Brahim Saou, il n y a pas le feu à la maison et l'équipe a les moyens de se ressaisir. Or, la reprise des entraînements, pour la seconde manche du championnat, s'est faite sur un fond d'interrogations en raison des nombreuses absences de joueurs. Une situation qui complique davantage le travail du coach Leknaoui pour la suite de la compétition.