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Des dispositions pour éviter d'éventuelles inondations: Plus de 2.000 tonnes de déchets enlevées et près de 8.500 avaloirs traités

par J. Boukraa

La saison des grandes pluies approche et avec elle les risques des inondations. Dans ce cadre et en prévision de l'hiver, la majorité des communes de la wilaya d'Oran ont entamé des opérations de curage et de collecte de déchets. Bien avant la saison hivernale, les communes ont reçu des instructions pour accélérer les travaux de curage des avaloirs, et ce, dans le cadre des dispositions prises par la wilaya pour éviter d'éventuelles inondations lors des fortes précipitations.

Des brigades mixtes regroupant des agents de la commune, de la division de la voirie et de la circulation (DVC) ont été mobilisées pour prendre en charge les opérations de traitement des avaloirs et des regards de la ville d'Oran. Dès les prémices de l'automne, les Oranais en général et ceux habitants dans les zones sujettes aux inondations commencent à scruter le ciel avec la peur au ventre. Les souvenirs douloureux des canalisations bouchés et quartiers submergés par les eaux pluviales, à défaut d'opérations régulières de curage des avaloirs et des caniveaux, refont surface.

A ce titre et selon les services de la division de l'hygiène et de l'assainissement d'Oran, une vaste campagne d'éradication des points noirs et de curage des avaloirs a été lancée par l'APC d'Oran. L'opération a permis le ramassage de 2 457 tonnes de déchets et de déblais à travers plusieurs quartiers de la ville. Pour cette opération, les services communaux ont mobilisé 645 agents et 108 camions. En parallèle à l'opération d'éradication des points noirs, la commune a lancé une vaste opération de curage des avaloirs. L'opération a permis de traiter près de 8.500 avaloirs répartis sur les 12 secteurs urbains de la commune.

Cette opération a visé en premier lieu les avaloirs qui ont été obstrués par toutes sortes de détritus (terre, boue, pierres ?).

A chaque hiver, après les pluies, les Oranais vivent le calvaire. Le moindre déplacement, la moindre activité se transforment en épopée et en épreuve «décathlonienne». Rues et ronds-points gorgés d'eaux, quartiers inondés par les eaux pluviales et la boue.

Plusieurs quartiers et des cités entières souffrent à la moindre pluviosité, des flaques et lacs d'eaux pluviales se constituent, rendant très difficile la circulation automobile. La cause de tout cela, ce sont bien tous les détritus qui s'amassent au fil des mois dans et autour de ces avaloirs. L'autre cause de ce fait pénalisant, ce sont les ouvriers des entreprises que l'on dépêche pour des travaux de réalisation ou de réparation qui, se permettent en toute impunité de laisser le reste de leurs matériaux (sable, gravier) sur place, créant ainsi des talus qui finissent par obstruer toute voie d'évacuation des eaux pluviales. Aussi pour atténuer cette situation, la commune d'Oran avait lancé la saison passée une opération de réalisation des avaloirs au niveau de plusieurs secteurs urbains. Le but de cette opération est de protéger ces quartiers des risques des inondations durant la saison des grandes averses. La multiplication des avaloirs permet de faire face aux inondations surtout que plusieurs quartiers on été submergés par les eaux pluviales. L'opération a touché les points noirs. Toutefois on assiste à Oran, ces derniers jours, à la reprise des vols de couvercles d'avaloirs.

En plus du préjudice financier, le vol de ces couvercles constitue un danger pour les automobilistes, surtout la nuit.

Ce phénomène cause des préjudices financiers estimés à des milliards de centimes, surtout lorsqu'on sait que le prix de chaque unité avoisine les 20 000 dinars.