L'artiste peintre Choukri Mesli, décédé à l'âge de 86 ans il y a une semaine à Paris
où il s'était installé, a été inhumé samedi après la prière du Dohr au cimetière de Cheikh Senouci
de Tlemcen en présence du wali de Tlemcen, Benyaiche
Ali, des dizaines de personnalités du monde des beaux-arts, ainsi que de
nombreux anciens élèves et admirateurs du regretté, venus des villes de Sidi
Bel-Abbès, Oran, Mostaganem et Alger. Son fils Tarik
(peintre), ses frères Nasreddine et Amine et ses
cousins Fouzi, Salim et Abdelkader Guerroudj accompagnaient le cercueil au cimetière de Cheikh
Senouci. Selon nos informations, l'illustre artiste
peintre a demandé d'être enterré dans sa ville natale, Tlemcen. Pour ceux qui
ne le connaissent pas, Choukri Mesli
est le frère de la moudjahida (infirmière durant la
guerre de libération nationale) Fadéla Mesli qui prit part à la bataille d'Alger.
Feu Choukri Mesli,
l'un des pionniers de la peinture moderne algérienne et l'un des fondateurs du
style Aouchem, a découvert l'art de la peinture dès
son jeune âge en côtoyant à Tlemcen le grand peintre Bachir Yelles.
Il s'est installé ensuite avec sa famille à Alger en 1947. Dès 1953, il
remporte sa première consécration avec l'obtention du prix de peinture de la
ville d'Alger. En 1955, il réalise sa première exposition individuelle dans la
capitale française. Apres l'indépendance, il enseigne son art avec passion à
l'Ecole nationale des beaux-arts. Il y restera jusqu'à 1994 où il est parti en
France, après l'attentat commis contre le directeur de l'Ecole nationale des
beaux-arts d'Alger, M. Atallah et son fils. Feu Mesli, qui a connu tous les styles de la miniature à
l'abstrait, a côtoyé les plus grands de son époque notamment Baya, Issiakhem, Khadda, Martinez, Adane, Racim, Galliéro,
Kateb Yacine, Nallard, Ferouh
et tant d'autres.