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Un nouvel effondrement au 03, rue des Frères Louafi: 12 familles en danger de mort, au centre-ville

par Houari Barti

A la veille de la saison hivernale, les quelque 12 familles habitant l'immeuble n°03, rue des Frères Louafi (Ex, Corot) au centre-ville d'Oran risquent de se retrouver dans la rue. Leur immeuble menaçant ruine vient, en effet, de subir avant-hier, un deuxième effondrement partiel, fort heureusement, sans faire de victimes. L'immeuble est déjà sans escaliers entre son 2ème et 3ème étages, après l'effondrement de ces derniers, en mai dernier. Cette fois-ci, ce sont les escaliers reliant le 1er au 2ème qui risquent de céder complètement, après l'effondrement, avant-hier, d'importants blocs qui se sont ce sont détachés.

Une fois alertés, les éléments de la protection civile accompagnés de ceux de la sûreté urbaine du 17ème Arrondissement se sont très vite déplacés pour sécuriser les lieux, témoignent les résidents. Même si l'on ne déplore aucun blessé, les habitants de l'immeuble craignent, désormais, le pire en constatant la dégradation continuelle de leur immeuble qui s'effrite, chaque jour, un peu plus.

Aussi, ajoute-t-on, une famille habitant le 3ème est depuis plusieurs mois, maintenant, dans l'incapacité de rejoindre son domicile. Du moins par la voie ordinaire. Cette famille utilise l'accès d'un immeuble mitoyen pour se rendre à son domicile. Il s'agit d'un immeuble, tout aussi menaçant ruine, située au 29 rue Cheriet Ali Cherif (ex Cavaignac). Vu que les deux immeubles ont des terrasses communicantes, il est, en effet, possible d'accéder au 3 rue Corot, à travers le 29 rue Cheriet Ali Cherif, nous expliquent les riverains. Seul hic, néanmoins, c'est que l'immeuble utilisé comme secours par la famille sinistrée, est également dans un état de détérioration très avancé, particulièrement, ses escaliers fabriqués à l'ancienne, avec des marches qui sont en fait des caissons en bois couverts de morceau de granit. Les dégâts occasionnés à ces escaliers par le temps sont visibles, même à l'œil nu. Et il ne faut pas être un grand expert pour se rendre compte du danger réel d'effondrement qui plane sur ces escaliers. L'accès, donc, à 2 appartements situés au 3ème étage de cet immeuble, plus l'accès à l'appartement de l'immeuble mitoyen, sont menacés par l'éventualité d'un nouvel effondrement. A l'image de la majorité des vieux immeubles du quartier de St Pierre, les immeubles formant les îlots de façades avec la rue Larbi Ben M'hidi ont été construits, au début du siècle dernier. Le quartier a, selon d'anciens habitants, abrité fondamentalement les premiers réfugiés espagnols qui fuyaient la guerre civile (1936-1939).