Etudiants
et enseignants de la nouvelle Faculté des Langues étrangères de l'Université
Oran 2 continuent de payer, dans l'indifférence la plus totale, les frais d'une
gestion administrative que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier de «chaotique».
Pourtant le déménagement de la faculté, à l'occasion de cette année
universitaire 2017-2018 de ses anciens locaux «en ruine» à Maraval et à Es-Senia à des locaux flambant neufs au pôle universitaire de Belgaïd a été présenté comme «la solution» à ses problèmes
de manque de classes et de précarité des conditions pédagogiques. Le constat
dressé, aujourd'hui, par bon nombre d'enseignants et d'étudiants est juste
affligeant. Après plus d'un mois de la rentrée des classes, les cours sont
toujours proposés dans l'obscurité. Les classes et les amphis n'étant toujours
pas alimentés d'électricité. Une situation qui a poussé plusieurs enseignants
à, carrément, refuser d'assurer les cours dans de telles conditions.
Et
si les blocs administratifs le sont, c'est seulement grâce à l'entreprise
chinoise installée dans le chantier des 4.000 places pédagogiques mitoyen à la
faculté, et dont les responsables ont eu la générosité de fournir à la faculté
un câble électrique qui ne permet qu'une alimentation partielle. Aux dernières
nouvelles, le transformateur électrique dont la faculté a besoin pour éclairer
l'ensemble de ses locaux ne sera opérationnel que vers la fin du mois de
novembre. «Le transformateur est déjà arrivé, ce qui est une très bonne chose.
L'entreprise chargée de son installation a été retardée par les dernières
intempéries. Mais il devra renter en fonction, d'ici la fin de novembre en
cours, a indiqué une source proche du dossier. Autre problème et non des
moindres, celui de la programmation des cours et du dispatching des classes.
«On a dû, à plusieurs fois, annuler des cours, parce que deux promotions
d'étudiants étaient programmées dans la même classe et dans le même horaire»,
témoigne par ailleurs des étudiants. Si par le passé, le manque de classes à
Maraval et à Es-Senia pouvait justifier ce genre de
défaillances, aujourd'hui en revanche, avec une cinquantaine de classes et
quelque 7 amphis, «l'Administration n'a aucune excuse», estime-t-on de même
source. Ceci sans compter, ajoute-t-on, «la saleté des classes» qui n'ont pas
été nettoyées depuis la rentrée en septembre comme en témoignent les poussières
et autres boulons laissés à même le sol par les techniciens chargés de fixer
les tables et les bancs. Dernier grief reproché à l'Administration, exprimé
particulièrement par des étudiants en Master 2, du département d'Anglais, c'est
le manque d'enseignants pour assurer certains modules. «Cela fait deux semaines
qu'on a eu nos emplois du temps. Mais pour l'instant, seuls trois modules sont
assurés faute d'enseignants,» déplore-t-on.