Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Boumerdès: Rentrée de la formation professionnelle : le développement local en ligne de mire

par O. M.

«Aujourd'hui, 70% des por-teurs de projets a l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et plus de 90% au niveau de CNAC sont des diplômés du secteur de la formation professionnelle», a affirmé hier M. Saddek Saadna le directeur de la formation professionnelle de Boumerdès. Ainsi, pour la rentrée d'hier dimanche, l'offre global des formations diplomantes sera de 8 273 postes de formation, soit une évolution très significative estimée à plus de 7% par rapport à la dernière rentrée de 2016, plus encore, on l'évalue à 9,02 % par rapport à la rentrée de février 2017 (sachant que la formation professionnelle offre deux rentrées sur une année, septembre et février), repartis sur quatre modes et cinq niveaux de qualification, le mode apprentissage se taille la part du lion avec 4 848 postes, soit 59 %, suivi du mode résidentiel avec une offre de 3 025 postes (36.5%), le mode passerelle avec 325 postes et le mode dit en milieu rural avec 75 postes ferment le tableau prévisionnel de 2017. Concernant les spécialités ouvertes pour cette nouvelle saison, elles seront de 184 (la nomenclature nationale compte 440 spécialités) dont 128 pour le mode apprentissage et 56 pour le mode résidentiel. L'offre sera rehaussée par l'introduction de cinq nouvelles spécialités pour enrichir et diversifier l'offre de formation, comme celle de la gestion et animation touristique, conservation et transformation des produits de la pêche, souffleur sur verre, agent d'entretien des piscines, et enfin réparation des engins miniers.

A ce sujet, le DFEP de Boumerdès dira que ces spécialités sont orientées vers les métiers en relation avec les secteurs d'activités définis comme prioritaires pour le développement de l'économie locale en extension à la demande nationale, notamment l'industrie, le BTP, l`agriculture, étant donné que Boumerdès est une wilaya agricole en puissance (couvrant 45 % de la demande nationale en viticulture), l'hôtellerie (grâce à l'INSFP d'El Kerma qui a accueilli dernièrement un concours international de gastronomie), le tourisme, redynamisé depuis l'installation de Madani Fouatih à la tête de la wilaya, en plus de l'industrie et la création de nouveaux pôles à l'ouest de la wilaya, et enfin le BTP grâce notamment au programme de relogement dont des centaines de chantiers foisonnent à travers l'ensemble des 32 communes de la wilaya.

La politique du secteur de la formation, ajoute le DFEP, est de répondre aux besoins des différents secteurs, et permettre d'assurer un poste rapide à nos diplômés fraichement sortis de nos centres. Enfin le secteur ambitionne d'élargir le réseau des structures pour couvrir l'ensemble des communes, sachant que le secteur est présent à travers deux instituts d'envergure nationale, 19 CFPA et 8 annexes, ce qui reste peu aux yeux des responsables du secteur. Relevons enfin que plus de 370.000 postes de formation sont prévus par le ministère de la formation et de l'enseignement professionnels, pour cette session du 24 septembre à l'échelle nationale qui sera lancée localement à partir du centre pour handicapés Tadjouimet Mohamed de Corso.