Les
habitants de Haï Meddah, relevant de la commune de
Sidi Chahmi, reprennent le chemin de la contestation.
Ils ont observé, hier matin, un énième rassemblement de protestation au
rond-point de l'EHU 1er Novembre pour réitérer, selon leurs propos, leurs deux
principales revendications à savoir : le lancement du chantier d'amélioration
urbaine et la régularisation foncière. «Le projet d'amélioration urbaine,
promis par l'ex wali, a été gelé, depuis plusieurs mois par l'Agence foncière.
Nous allons poursuivre notre mouvement de contestation jusqu'à la reprise des
travaux d'aménagement urbain dans ce site. L'ex-wali, nous a promis, en
décembre 2016, de mener des travaux d'aménagement et d'embellissement de notre
site, mais depuis, rien n'a été fait ou presque. Le plan d'aménagement urbain
de notre quartier a été établi, mais il reste dans les tiroirs de l'Agence
foncière», soutient le délégué des 332 habitants. Et d'ajouter : «nous avons
été reçus par le directeur de l'Agence foncière de la wilaya d'Oran qui nous a
promis de relancer le projet, dans les plus brefs délais, mais il a précisé que
la reprise des travaux reste tributaire des procédures de régularisation
foncière. Il a révélé que le chef de l'exécutif a instruit les services
concernés pour accélérer les procédures administratives et notamment
l'affectation de l'assiette, relevant des biens domaniaux, à l'Agence
foncière». Il est à rappeler que l'Agence foncière a rencontré, selon son
directeur, des contraintes techniques «sérieuses» pour finaliser la procédure
de régularisation foncière de ce quartier. «Un état des lieux, élaboré par un
expert, a révélé que le site était difficilement urbanisable. Il y a un
chevauchement des habitations. Il n'y a pas de réseau de voirie et les
parcelles de terrains ne sont pas limitées. Certains possèdent des terrains de
10 m² avec 2 m de façade, alors que d'autres ont 400 m²», avait déclaré le
directeur de cette agence. Il importe de noter que les habitants d' El Meddah ont organisé,
plusieurs rassemblements de protestation, à l'intersection de l'EHU 1er Novembre
pour dénoncer, selon leurs propos, «les blocages qui entravent l'achèvement des
projets initiés, dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie des
habitants». «L'ex wali d'Oran avait tenu, le 12 décembre 2016, une réunion avec
l'ensemble des services concernés par l'opération d'aménagement de ce quartier,
en présence des représentants des familles. Un bureau d'études avait été
désigné pour la réalisation du plan modificatif du quartier. Le bureau d'études
a réalisé le plan du quartier et a désigné les habitations à démolir et les
familles à reloger. Les habitants du quartier restants devaient bénéficier de
la réalisation du réseau d'assainissement et de raccordement au réseau du gaz
de ville», assure le représentant des habitants.