Les prix des articles scolaire
dans les magasins du centre-ville sont intouchables et ce, au grand dam des
familles aux bourses modestes qui escomptaient des affaires à quelques semaines
avant la rentrée scolaire au marché sous chapiteau situé à proximité de la
station de transport urbain « Zaamouche », à Bab El Kantara, et qui a été
malheureusement annulé. En effet, le marché qui a été annoncé à grands coups de
banderoles publicitaires dans la ville, promettait de « casser les prix » et
était de ce fait très attendu par beaucoup des pères de familles aux revenus
modestes.
A souilgner,
dans ce cadre, que ce fameux marché a été annoncé pour le 15 août puis reporté
pour le 18 avant d'être finalement annulé. Quoi qu'il en soit, la rentrée
scolaire constitue un évènement important pour les familles, avec aussi la fête
religieuse de l'Aïd, qui pour cette année coïncident à quelques jours
d'intervalle. Et de nombreux ménages pensaient en profiter, pour limiter la
saignée de dépenses, en faisant du « deux en un » ou dépenser une fois pour les
deux évènements, habiller de neuf les enfants pour ne pas déroger à la
tradition, et en même temps répondre comme il faut aux besoins de la rentrée
des classes. Seulement, les budgets des familles seront mis à rude épreuve pour
cette année avec l'achat du mouton de l'Aïd El Adha.
Ainsi, les magasins de la rue Abane Ramdane du centre-ville exposent différents articles
scolaires, mais avec des prix très élevés surtout ceux des sacs à dos (2.600 et
5.000 DA.) A telle enseigne que certains parents « négocient » le prix de celui
que veut absolument leur fils, car plus proche de la fourchette haute des 5.000
DA. « Le problème, fera savoir l'un d'eux, c'est que j'ai trois enfants et ce
n'est pas du tout évident de répondre à tous leurs caprices, il me faudra dans
les cinq millions, facile ». « Il en est de même des tabliers, notera-t-il, qui
coûtent de 1.400 à 1.600 et même 2.500 dinars, sous prétexte de la qualité ».
Un des commerçants du centre-ville dira ce n'est pas le rush de clients cette
année et avouera qu'il est en train d'écouler des produits de l'année dernière,
qu'il vend aux mêmes prix. Et cela aussi bien pour les cahiers de 96 pages,
cédés à 30 DA, que celui de 120 pages à 36 DA et celui de 192 pages à 80 DA.
C'est aussi les mêmes prix qui n'ont pas bougé, pour les compas, entre 150 et
300 DA, la trousse entre 400 et 500 DA, la même chose pour les crayons de
couleurs, les gommes, etc. Mais malgré cela, dira-t-il, les clients ne se
bousculent pas, ajoutant qu'en vérité le commerce des articles scolaires au
centre-ville ne fait plus recette. A souligner qu'à Daksi
et Boussouf, les prix sont plus raisonnables, si bien
que les tabliers ne dépassent pas les 1.200 et les sacs à dos les 1.500 dinars.