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Conclave des commerçants et des investisseurs de la corniche oranaise: Un état des lieux désolant et des entraves bureaucratiques dénoncées
par R. Boutlelis
Plusieurs
points ont été abordés lors d'un conclave qui s'est tenu hier entre les membres
de l'association des commerçants et investisseurs de la corniche oranaise,
ACICO. Les entraves bureaucratiques rencontrées par les hôteliers et les
investisseurs dans le secteur du tourisme ont constitué l'essentiel des débats
autour desquels ont gravité les interventions des participants à cette
rencontre périodique, qui regroupe les membres de l'ACICO dès l'entame de la
saison estivale. Le président de l'ACICO, M.Mahi, a
tenu à faire remarquer «l'importance de l'investissement dans la petite et
moyenne entreprise» tout en notant que «les pouvoirs publics devrait nous
apporter leur aide sur le volet des crédits alloués, qualifiés d'insignifiants,
à même de nous permettre de contribuer à promouvoir le tourisme». Les membres
de l'ACICO ont été unanimes à dénoncer ce qu'ils ont qualifié de «harcèlement
des contrôles dans leur établissements». Le gérant d'un complexe touristique
installé dans la municipalité d'Aïn El-Turck a tenu à souligner à ce sujet «qu'une récompense a
été décernée à son établissement pour sa bonne tenue en terme d'hygiène et de
prestation de service» tout en déplorant le point qui a été soulevé et dénoncé
lors de cette réunion. Les participants ont également déploré la dégradation
manifeste des lieux notamment les plages, synonyme de perte de vacanciers qui,
ont-ils fait remarquer, «exigent légitiment un cadre de séjour agréable et
préfèrent pour cette raison passer leur vacances sous d'autres cieux». Un
hôtelier de Aïn El-Turck a commenté
en substance dans ce contexte «on ne fait pas d'omelette sans casser d'œufs. Si
nous voulons attirer les touristes il nous est impératif de changer de fusil
d'épaule et revigorer à travers la modernisation de toutes les activités
relatives à ce secteur, qui contribue grandement à résorber le chômage. Pour
cela, il faut éradiquer définitivement les entraves bureaucratiques, qui
empêchent lamentablement l'essor du tourisme». Un autre intervenant a regretté
«l'absence d'un guichet de la caisse nationale de la sécurité sociale, CNAS, à Aïn El-Turck pour s'acquitter des
cotisations de nos employés. Pour une simple opération de
régularisation, nous sommes dans l'obligation d'effectuer un déplacement
jusqu'à Oran avec tous les contraintes et autres désagréments qui en découlent,
plus particulièrement les embouteillages au cours de la saison estivale alors
qu'il aurait été plus judicieux de créer un guichet à Aïn
El-Turck».A ce sujet, le président de l'ACICO a
informé qu'une requête sera adressée au ministre du Travail et que des
doléances seront soumises à l'approbation du ministère de la tutelle pour
«tenter de fouetter les consciences des concernés dans ce volet sensible et
redresser la barre du tourisme afin de contribuer à donner une belle image à
une région qui s'apprête à abriter un évènement international que sont les Jeux
méditerranéens 2021 et de surcroît pour une contrée qui a été désignée comme
zone d'appui. Nous espérons être à la hauteur de ce mérite». Les membres
de l'ACICO lancent un appel pressant aux pouvoirs publics pour le bien de la
promotion du tourisme, l'un des poumons de l'économie du pays, et un moyen
idoine pour tenter, un tant soit peu, de redorer le blason de la prestigieuse
contrée côtière d'Aïn El-Turck
en lui offrant la possibilité de s'autofinancer.
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