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Cinq ans pour viol sur mineure

par M. Nadir

  Cette semaine, le tribunal criminel d'Oran a examiné une affaire dans laquelle H. Sid Ahmed, 22 ans, était accusé de viol et vol avec violences sur la personne de B. Soumia, mineure au moment des faits.

D'après l'accusation, le prévenu a séquestré la victime pendant une semaine, en mai 2016, dans une maison au bord de la plage, et a abusé d'elle pour, ensuite, la déposséder de son argent.

Interrogé, l'accusé a déclaré qu'il ne s'agissait pas de séquestration et de viol, que l'adolescente était sa promise et qu'il comptait l'épouser. Selon lui, c'est la mère de la victime qui a porté plainte, Soumia ayant refusé de porter cette accusation, prévoyant de se marier avec lui dans un proche avenir.

A la barre, le prévenu a réaffirmé sa « bonne foi » : « C'est vrai que nous avons eu des rapports intimes mais je ne l'ai pas contrainte. Nous entretenions une relation depuis plusieurs années et nous avons projeté de nous marier », a-t-il soutenu.

En l'absence de la partie civile (ni la victime, ni sa mère ne se sont présentées), le représentant du ministère public a requis dix années de réclusion criminelle et 500.000 DA d'amende.

Ce qui a proprement outré l'avocat de la défense qui s'est échiné à démontrer que son client n'est pas coupable de viol ou de vol : « La fille n'a pas accusé mon client, ce n'est pas elle qui a porté plainte mais sa mère parce qu'elle s'opposait à leur union», a-t-il assuré en ajoutant que c'est la mère également qui a décidé de ne pas se présenter à l'audience « parce que sa fille avait juré de témoigner en faveur de notre client ».

Avant de demander la clémence et les circonstances atténuantes, l'avocat soulignera que la victime et son client ont gardé le contact, ce dernier étant toujours disposé à se marier avec Soumia.

Après délibérations, le tribunal condamnera l'accusé à cinq ans de prison ferme.