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Violence et corruption: Un état des lieux inquiétant

par Kamel Mohamed

  Les accusations tous azimuts, les déclarations incendiaires ainsi que les gestes et comportements condamnables de certains acteurs du football national sont autant de facteurs qui attisent la violence en cette fin de saison.

Du coup, le football qui n'est qu'un jeu devient un danger aussi bien pour ses pratiquants que ses dirigeants et les supporters de clubs. Du fait des enjeux de l'accession, du titre ou du maintien, chaque week-end apporte son lot d'invectives et de violence. La situation risque d'empirer à mesure que les ultimes journées de championnat approchent.

Les incidents qui se sont produits dernièrement n'augurent rien de bon, d'autant plus que la FAF semble être dépassée et préoccupée par l'équipe nationale au moment où la seule préoccupation à la LFP semble être la succession de Mahfoud Kerbadj.

En ce sens et suite à ce qui est rapporté au sujet de l'arrangement des résultats des matches, des joueurs de l'ASM Oran ont été agressés par des supporters, alors que Oussaâd a failli être lynché lors d'une séance d'entraînement dans la forêt de Canastel. Des pseudo-supporters ont reproché aux joueurs de l'ASMO d'avoir «levé le pied» lors du match perdu à domicile contre l'US Biskra (4-2). L'entraîneur de la JSM Béjaïa, Younes Ifticen, s'en est pris lui aussi à ses joueurs qu'il a accusé d'avoir levé le pied. Il a regretté que son équipe ait raté la saison à cause de ce genre de comportement.

Au MC Alger, le comportement de certains joueurs incitent les supporters à la violence. Ainsi après le joueur Mokdad qui s'est bagarré avec son entraîneur Kamel Mouassa, c'est Zahir Zerdab qui a provoqué les supporters. Il leur a signifié par un geste regrettable de clouer leur bec. C'est lui-même qui a justifié ce comportement en déclarant avoir fait ce geste à l'endroit des supporters qui l'ont accusé de ne pas se donner à fond contre son ancien club, le MO Béjaïa.

Or, Zerdab n'aurait jamais dû réagir de la sorte sachant que les supporters s'en prennent souvent aux joueurs et à l'entraîneur. A cela s'ajoutent les déclarations de certains présidents et entraîneurs de club qui vont dans le sens d'attiser la violence et de chauffer les esprits. Ce sont des appels à la haine et au régionalisme. Par ces comportements, c'est la violence qui est savamment entretenue et attisée. C'est le football algérien qui se trouve en danger !