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Ils revendiquent un taux d'intérêt bonifié au lieu des 5,75%: Les souscripteurs CNEP-AADL en appellent au Premier ministre

par Houari Barti

  Les représentants de l'Association oranaise pour le Développement et la Promotion viennent de revenir à la charge pour défendre le droit des souscripteurs, à la formule CNEP-AADL pour bénéficier de crédits bancaires à taux d'intérêt bonifié, au même titre que les souscripteurs des autres formules de logements, en Algérie. Une requête qui a été renouvelée ,à l'occasion de la dernière visite, à Oran, du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, où on lui a remis, lors d'une réunion avec la société civile, un dossier détaillé sur la question, affirme le président de l'ADP, M. Bouazza Lahouari.

Il est à noter que les organismes financiers appliquent un taux d'intérêt de 5,75%, aux souscripteurs de la formule CNEP-AADL, contrairement aux dispositions du décret exécutif n°10-87, du 10 mars 2010, fixant les niveaux et les modalités d'octroi de la bonification du taux d'intérêt des prêts accordés par les banques et les établissements financiers, pour l'acquisition d'un logement collectif et la construction d'un logement rural, par les bénéficiaires. L'article 3 du décret fixe, en effet, un taux d'intérêt bonifié à 1%, lorsque les revenus du bénéficiaire sont supérieurs à une fois le SNMG et inférieurs ou égaux à 6 fois le SNMG, et à 3% lorsque les revenus du bénéficiaire sont supérieurs à 6 fois le SNMG et inférieurs ou égaux à 12 fois le SNMG. Le taux de 5,75% est donc considéré par les souscripteurs de la formule CNEP-AADL comme étant «complètement injustifié», à plus forte raison, pour un programme dont la vocation sociale est avérée, alors que d'autres formules ayant un caractère promotionnel avéré, bénéficient, en revanche de taux d'intérêt bonifié de 1% seulement. Une réalité qualifiée d'«absurde» par les souscripteurs, à cette formule, dont certains ont des salaires qui ne dépassent pas les 30.000 dinars. «Même les logements promotionnels, dont les souscripteurs doivent avoir des salaires, nettement, plus importants (compris entre 6 fois et 12 fois le SNMG), bénéficient du taux bonifiés.

Alors pourquoi priver les souscripteurs de la location-vente, une formule destinée, à la base, à une tranche de la société aux revenus limités», se demande M. Bouazza.