Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ils exigent la révision à la baisse du prix du mètre carré: Sit-in des souscripteurs de logements LPP devant le siège de l'ENPI

par J. Boukraa

Un autre sit-in a été tenu hier devant le siège de la direction régionale de l'entreprise nationale de la promotion immobilière ENPI d'Oran par les souscripteurs de la formule du logement promotionnel. Dans une lettre adressée au directeur général de l'ENPI et au wali d'Oran, les protestataires affirment «qu'ils étaient victimes d'une publicité mensongère». Les souscripteurs signalent «qu'avant la réalisation, le prix du mètre carré des logements LPP destinés pour les cadres moyens qui n'on jamais pu s'inscrire dans les programmes LPA, LSP, et AADL a été fixé à 45.000 dinars.

Or le coût à grimpé pour se positionner à 102.000 dinars sans aucune explication. Les logements devaient être réalisés en qualité de haut standing, or la réalité sur le terrain est en deçà des attentes». Les protestataires ont encore une fois revendiqué la baisse du prix du mètre carré. A ce titre, le collectif des souscripteurs dénonce un certain nombre d'anomalies, voire d'irrégularités.

Il cite «la progression des prix de cession du mètre carré qui passe de 45.000 DA à 102.000 DA, fixé de manière aléatoire, abusive et unilatérale en violation de l'article 38 de la loi 11-04 du 17 février fixant les règles régissant l'activité de promotion immobilière qui stipule que ?le montant de la révision du prix ne saurait excéder au maximum 20% du prix initialement prévu». Ainsi, il ne peut dépasser 54 000 DA». L'appartement de type F3 sera cédé aux souscripteurs pour le prix de 813 millions de centimes, un F4 à 1 milliard 24 millions de centimes et un F5 à 1 milliard 219 millions de centimes, sans compter les frais du notaire, les assurances et autres.

Ces prix soulèvent plusieurs questions, notamment pour ceux qui vont opter pour le crédit immobilier et qui ne remplissent pas toutes les conditions pour bénéficier d'un prêt à taux bonifié. Beaucoup de souscripteurs sont âgés, avec comme seul moyen de paiement un crédit bancaire échelonné au mieux sur 10 ans. Ils estiment «qu'en qualité de cadres moyens et vu la cherté de la vie, que c'est un vrai fardeau financier». C'est une situation impossible à gérer, préjudiciable, qui suscite anxiété et inquiétude. Certains se sont carrément désistés. Un autre point a été soulevé par les protestataires «Des centaines de souscripteurs non affectés, ayant effectué le paiement de la 1ère tranche et la 2ème tranche, ne disposent d'aucune information quant à leur pré-affection sur les sites LPP en cours de réalisation ni d'éventuel lancement de nouveaux sites».

Rappelons que, à Oran, 4.100 LPP sont en cours de réalisation. 98% des matériaux utilisés dans la réalisation de ces logements sont fabriqués localement. Les 500 premiers acquéreurs recevront les clés de leurs logements prochainement. Les travaux de VRD pour l'ensemble des îlots ont déjà été lancés et les entreprises pour la réalisation des grands équipements ont été désignées. Les travaux seront lancés incessamment et concerneront la réalisation de trois groupes scolaires, un lycée, un collège, une sûreté urbaine et un centre de santé.