Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

PIB: Une croissance de 4% au 4e trimestre 2016

par Moncef Wafi

Le Produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie, indicateur rattaché à la sphère réelle, a connu une croissance de 4% au quatrième trimestre 2016 contre une croissance de 4,8% durant la même période de 2015, comme rapporté par l'APS sur la base des chiffres de l'Office national des statistiques (ONS).

Cette croissance, qualifiée d'«appréciable», a été comme attendue, essentiellement tirée par le secteur des hydrocarbures qui a connu une performance soutenue de 13,3% au 4ème trimestre 2016 contre 5,3% au 4ème trimestre 2015. Un secteur qui a déjà été à l'origine de la croissance globale de 3% au 3ème trimestre 2016 contre 3,5% au même trimestre 2015, contribuant grandement à tirer la croissance vers le haut, enregistrant une performance de 7,7% (contre une croissance négative de 1,4% au 3ème trimestre 2015). Poursuivant sa phase descendante, le secteur de l'agriculture a encore enregistré un fléchissement de son activité de l'ordre de 4,1% par rapport au même trimestre 2015. Pour le 3e trimestre de l'année dernière, la croissance avait lourdement chuté pour les secteurs de l'agriculture, la sylviculture et la pêche. Selon la même source, ces évolutions couplées aux performances des autres secteurs d'activité ont conduit à une croissance modérée du PIB hors hydrocarbures de 1,7% au 4ème trimestre 2016, alors qu'elle était de 2,3% pour le 3e trimestre, contre 4,5% durant la même période de 2015. En valeurs courantes, le PIB du dernier trimestre 2016 a connu une croissance jugée «importante» de 7,1% contre une baisse de 1% pour la même période de 2015, pourtant en deçà de la performance du 3e trimestre de l'année dernière. Le déflateur du PIB au 4ème trimestre 2016 a connu une variation positive de 3,1% contre une baisse de 5,5% au 4ème trimestre 2015, note enfin l'ONS. Ces résultats positifs restent toujours tributaires du secteur des hydrocarbures.

Rappelons que le Fonds monétaire international (FMI) a relevé ses prévisions de croissance pour l'Algérie en 2016, la croissance réelle de son PIB s'établissant à 4,2% contre 3,6% dans sa prévision faite en janvier dernier. Par contre, il a abaissé sa prévision pour 2017 en tablant désormais sur un tassement de la croissance, longtemps soutenue par la dépense publique, en la ramenant à 1,4% contre 2,9% prévue en janvier. Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, le FMI explique que cette tendance baissière se maintiendra en 2018 à 0,6%, selon les mêmes projections. Pour sa part, la Banque mondiale avait prévu une croissance soutenue à 3,8%, expliquant que la baisse prévue de la croissance serait due au rééquilibrage des finances publiques qui exige une réduction et une rationalisation des dépenses publiques. La BM explique que cet assainissement devra aider à réduire davantage les déficits budgétaires et compte courant de l'Algérie.