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Un planning pour rattraper les cours perdus: Les intempéries ferment près de 2.900 établissements scolaires

par Yazid Alilat

Les intempéries ont entraîné la fermeture de 2.689 établissements scolaires. Les chutes de neige et de pluies a ainsi provoqué la fermeture de 1.822 écoles primaires, 564 CEM et 303 lycées dans les wilayas touchées par cette vague de froid, a annoncé hier dimanche Nabil Bendedouche, directeur de l'Enseignement fondamental au ministère de l'Education nationale.

«Ces établissements représentent 10% des écoles touchées par la perturbation. Une cellule de veille travaille sur l'identification de ces établissements», a-t-il indiqué à la radio nationale en relevant qu' «on continuera le suivi pour la prise en charge du retard qu'on va identifier au cas par cas». «Après identification des établissements, la durée d'arrêt de cours est variable. Dans certains cas il n'y a pas eu plus de deux jours et dans certaines zones cinq jours d'arrêts de cours». Pour rattraper ces journées, il a indiqué qu'un planning sera fait pour les journées de samedi et mardi avec «un accompagnement pour que cela ne soit pas une surcharge pour les élèves». «Nous allons rattraper ce retard d'une manière modulée», a-t-il précisé. «Les wilayas les plus touchées sont Constantine, suivie de Tizi Ouzou et Bejaia où on a recensé un maximum de cinq jours d'arrêt de cour, mais cela est en train de se rétablir». Le même responsable a ajouté que «le traitement de ce retard (dû aux intempéries) se fera au cas par cas. Si cela ne s'arrange pas (sur le plan des conditions climatiques, Ndlr), on va discuter avec les partenaires sociaux pour prendre en charge ce problème». Pour M. Bendedouche, «ce sont les écoles primaires qui ont connu le plus de perturbations, mais on ne s'inquiète pas car l'évolution de la situation se fait normalement». Sur les conditions matérielles de scolarité dans certains établissements scolaires, il a reconnu que «les écoles primaires connaissent certains problèmes par rapport aux conditions de scolarité des élèves, comme l'absence de chauffage ou l'étanchéité». «Cette gestion se fait par les collectivités locales (...) le budget de cette gestion est du ressort des mairies, qui sont responsables de la prise en charge des écoles, comme le chauffage et les cantines scolaires», a-t-il répondu à la question des responsabilités dans le manque de chauffage et de cantines scolaires dans les écoles primaires. «La responsabilité incombe aux collectivités locales, mais c'est un souci majeur du ministère». Il expliquera que «le transport scolaire et les cantines scolaires, c'est le même principe, et il est du ressort du budget des collectivités locales depuis le 1er janvier 2017». Au moins 80% des écoles primaires disposent de cantines, soit 3.300.000 repas assurés quotidiennement, avait affirmé un responsable du ministère.

Par ailleurs, les réformes dites de seconde génération se poursuivent normalement, selon M. Bendedouche. «L'année passée, on a connu la mise en place de programmes scolaires améliorés pour le premier palier du primaire et du moyen, avec de nouveaux manuels». «L'an prochain, on poursuivra avec le second palier pour le cycle primaire, cela va concerner les 3ème et 4ème année primaires, et les 2e et 3e année du moyen, avec toute une série de mesures par rapport aux nouveaux manuels». Quant aux nouveaux manuels, il a affirmé qu' «il y a des propositions pour l'élaboration (de ces manuels). Il y a toute une procédure, un protocole avant leur mise en œuvre, leur homologation et toute une procédure qui sera mise en place».

A la rentrée scolaire 2016-2017, un scandale avait éclaboussé le ministère de l'Education après la découverte d'une erreur d'importance dans le manuel de géographie de seconde génération pour la 1ère année moyenne. Le ministère, rappelle-t-on, avait décidé de retirer immédiatement ce manuel et a corrigé «l'erreur», la Palestine ayant disparu de la carte du Proche-Orient.

Enfin, M. Bendedouche a rassuré sur les capacités des infrastructures scolaires à recevoir chaque année près d'un million de nouveaux inscrits. Pour la rentrée 2017-2018, il y aura quelque 870.000 nouveaux inscrits.