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Grève à l'Institut de maintenance et de sécurité industrielle IMSI: Bras de fer entre l'administration et les étudiants

par Houari Barti

Le dialogue initié entre l'administration de l'Université Oran 2 et les étudiants de l'Institut de maintenance et de sécurité industrielle (IMSI) dans le sillage de leur mouvement de grève enclenché le 29 décembre dernier, semble se diriger tout droit vers l'impasse.

C'est en substance ce qu'affirme le rectorat de l'université Oran 2 dans un communiqué diffusé hier où il accuse les grévistes de « persister dans le refus du dialogue en déniant, avant-hier (NDLR : le lundi), l'accès de l'institut à M. le Recteur qui s'est déplacé en personne sur le site afin de relancer le dialogue. » Le rectorat d'Oran 2 ne manque pas de noter dans ce même communiqué que cette grève des étudiants « porte principalement sur une demande d'autonomie de l'institut, demande qui reste assujettie à l'élaboration d'un projet d'établissement nouveau et qui, conformément aux procédures en vigueur, devra recevoir l'aval des instances scientifiques de l'université, de la Conférence régionale des universités de l'ouest (CRUO) et du ministère de tutelle. » De leur côté, les étudiants grévistes, par la voix de leurs porte-paroles, se défendent de tout refus au dialogue avec l'administration. « Bien au contraire », soutiennent-ils. « Nous nous sommes déplacés dimanche dernier au siège du rectorat sur invitation du recteur pour la tenue d'une réunion qui devait se tenir également en présence d'un représentant des enseignants », affirment-ils. Mais à notre surprise, souligne-t-on, « non seulement le représentant des enseignants ne s'est pas présenté à la réunion, mais en plus, le recteur a posé la condition d'interrompre la grève comme préalable à toute discussion. Chose qu'on a évidemment refusé car cela s'apparente pour nous beaucoup plus à une volonté d'imposer le fait accompli que de dialoguer. Dialogue auquel on restera toujours attaché, soutiennent les étudiants.

Par ailleurs, souligne l'administration, « les problèmes pédagogiques portés par la plateforme de revendications ont fait l'objet d'un accord de prise en charge lors de la réunion du 30 novembre 2016 sans que cela ne semble avoir contenté les étudiants grévistes qui continuent à afficher porte close ». La même source affirme qu'« un appel au dialogue a été de nouveau relancé avant-hier par le recteur de l'université qui, en se déplaçant sur le site même, a souhaité afficher l'attachement de la direction de l'université à privilégier les voies constructives pour le dénouement de telles situations. Les deux parties semblent ainsi attachées au principe du dialogue, mais dans les faits, il semblerait qu'elles peinent à s'écouter mutuellement. C'est ce qu'on appelle un dialogue de sourds.