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Institut National Agronomique d'Alger: Le système des classes préparatoires crée des tensions

par M. Aziza

  Les étudiants de l'Institut national agronomique d'El-Harrach (Alger), en grève depuis, déjà 7 jours, interpellent le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour trouver des solutions à leur désarroi.

Les manifestations se poursuivent «dans l'indifférence de l'administration», et ce, depuis une semaine déjà. Des étudiants des classes préparatoires exigent leur maintien au sein de l'Ecole d'agronomie ou dans d'autres écoles de leur choix. Et ils refusent d'être orientés vers des universités pour des études en biologie ou autres spécialités, s'ils ne sont pas retenus.

Le mois passé c'étaient les enseignants de l'école qui ont protesté contre la décision de licenciement «arbitraire» de deux imminents professeurs, Rosa Issolah et Aïssa Abdelguerfi. Une lettre de dénonciation des dérogations d'inscription d'étudiants en 1re année, sans la moyenne requise et en doctorat, sans concours préalable, était à l'origine de la décision de licenciement. Les enseignants licenciés ont protesté contre ce qu'ils qualifient de graves dysfonctionnements les inscriptions illégales de bacheliers, en classes préparatoires, sans moyenne requise.

Aujourd'hui, ce sont les étudiants qui protestent contre le système de passage obligé par les classes préparatoires, introduit dans écoles et instituts, sans garantir le maintien des étudiants dans les écoles en question «ils nous font perdre deux années, pour qu'ils gardent en fin de parcours que 20%, seulement des étudiants», nous dira un jeune étudiant de classe préparatoire qui a exprimé son souhait de vouloir poursuivre ses études à l'INA. «Je vous assure, que moi-même et un bon nombre d'étudiants de 1re et 2ème années préparatoires ont a eu le coup de foudre pour cette école». Et de poursuivre «on est imprégné par l'idée de faire des recherches et des projets pour garantir l'autosuffisance alimentaire pour notre pays». Et d'affirmer : «je défie quiconque, veut faire croire que les étudiant algériens n'aiment pas leur pays et n'aiment pas les études».

Le problème selon les étudiants est «le système de classe préparatoire introduit durant l'année universitaire 2014-2015, pourtant, disent-ils, ce même système a été déjà appliqué en 2004, mais il a été abandonné, en raison de son échec.

Les étudiants des classes préparatoires en grève réclament une intégration dans leur école, sans passer par le système de classement, sachant disent-t-il, que sur 200 étudiants seuls 40 seront retenus faute de place.